[dropcap]D[/dropcap]epuis sa dernière conférence de presse dimanche 15 mai dernier, le président de la République s’est attiré la colère de ses opposants qui se sont relayés et qui continuent de se relayer dans les médias pour condamner le flou qu’entretient Alpha Condé autour de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2020. 

Depuis son retranchement silencieux, VisionGuinee a tenté d’avoir la réaction du secrétaire général de l’UPG à cette actualité qui défraie la chronique. Mais Ahmed Kourouma, se mettant au dessus de ces polémiques, trouve inutile ce débat.

‘‘Ce qu’il y a de drôle dans tout ça, c’est qu’Alpha Condé a allumé des contre-feux et tout le monde s’y est engouffré comme un seul homme, comme des ours sur une ruche d’abeille. Notre économie est en berne. Nos institutions sont minées par la corruption et par la médiocrité. Nous avons des élections à faire qui, comme d’habitude, ne se font pas. Parce que personne ne prend le risque de s’asseoir à une table pour discuter. Bref, le pays va mal’’, regrette le banquier Kourouma.

Sur la conférence qui a irrité les opposants et agrémenté l’actualité politique du pays, Ahmed Kourouma définit ce sur quoi devrait porter celle-ci. Hélas, Alpha Condé a pris ses challengers de court.  ‘‘Il y a une conférence de presse du président qui devait être basée sur certains faits précis. Et le président, comme d’habitude et comme il sait bien le faire, a allumé des contre-feux. Et personne ne pose des questions essentielles : où va-t-on ? Que fait-on ? Quel est leur programme. Ont-ils réellement une vision sur les questions qui préoccupent nos concitoyens ?’’, énumère-t-il entre autres.

Se mettant dans la peau du citoyen lambda, le porte-parole de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) indique que l’heure ne devrait pas être à ce qui est inutile pour le moment pour le peuple.

‘‘Je ne pense pas pour le moment que nos concitoyens s’intéressent au 3e mandat ou à la représentation d’Alpha Condé pour un 3e quinquennat. Ce qui les préoccupe d’abord, c’est de manger quotidiennement, de pouvoir payer leur loyer pour pouvoir juste survivre, parce que nous sommes en état de survivance. Voilà ! Et nous à l’UPG, nous sommes préoccupés par la survie et la misère galopante qui grandissent dans le pays’’, enseigne-t-il.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info 

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