Lors d’un meeting qu’il a animé le week-end dernier à Eindhoven en Hollande, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été amené à commenter les récentes sorties médiatiques du Premier ministre Bah Oury sur la fermeture de trois groupes de médias et le glissement du calendrier de la transition.
Face à ses militants mobilises pour la circonstance, Cellou Dalein Diallo a rappelé qu’avec Bah Oury, “on avait un contentieux. Lorsqu’il a été nommé Premier ministre, j’ai voulu qu’il comprenne qu’on n’avait pas les yeux rivés sur ce contentieux. Je l’ai appelé pour le féliciter. Je lui ai dit : ‘Je sais qu’il sait ce qu’il y a lieu de faire’. On s’est battus ensemble pour la défense de mêmes valeurs. Je lui ai dit que je compte sur lui pour prendre les mesures qui conviennent pour contribuer au triomphe des valeurs que nous avons défendues ensemble”.
Il affirme que l’UFDG a décidé de “ne pas juger Bah Oury par rapport à notre contentieux. On ne peut pas aussi juger un homme publique par rapport à son passé, mais par rapport aux actes qu’il pose, à la cohérence ou à la conformité de ses actes avec les attentes de la population”.
Après sa nomination, renchérit-il, “on lui a montré qu’on n’était pas rivés sur le passé. C’est pourquoi, je l’ai appelé pour le féliciter et l’ANAD a fait une déclaration pour le féliciter et dire ce qu’on attend de lui. Aujourd’hui, nous sommes dans cette attente”.
Dalein assure que “les premières prises de position qu’il a faites ne nous rassurent pas. J’avais dit que la politique ne se définit pas à la Primature. J’ai même discuté avec quelqu’un qui semblait trop se décharger sur Bah Oury. Je lui ai dit que ce qu’on reproche à Bah Oury, c’est d’appuyer ce qui s’est décidé en dehors de lui et qui n’est pas ce qui correspond à nos attentes”.
“Essayer de justifier le retrait des agréments de la presse ou du report sine die des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel, ce n’est pas ce nous attendons de lui”, martèle-t-il, ajoutant que pour l’instant, “il ne s’en prend pas à l’UFDG mais ses prises de position ne correspondent pas à nos attentes”.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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