Selon un rapport de la Commission de l’Union africaine, environ 21% des habitants du continent ont souffert de la faim en 2020, soit un total de 282 millions de personnes. Pour inverser cette tendance, le gouvernement éthiopien et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) ont organisé du 5 au 7 novembre 2024 une conférence sur la sécurité alimentaire.
Présent à ce rendez-vous, le Premier ministre guinéen a rappelé que ‘’la faim est une calamité que nous devons systématiquement combattre. Parce que si on ne le fait pas, c’est l’existence de l’humanité qui est en danger’’.
‘’J’ai entendu des discours qui demandent de l’action. Une population qui a faim, c’est une population qui ne peut pas être en paix. Nous devons avoir la possibilité de développer notre agriculture, repenser nos manières de faire en utilisant de nouvelles technologies. L’action n’est plus un choix, c’est une obligation. Une obligation de répondre aux attentes des millions de jeunes pour avoir la paix et la stabilité’’, indique Bah Oury.
Aux dirigeants africains, le chef du gouvernement appelle à plus d’actions. Car, estime-t-il, ‘’nous avons la possibilité d’imposer une lignée dans laquelle nous pouvons utiliser nos ressources minières pour développer l’agriculture, l’agro-industrie et des politiques qui permettent d’avoir une économie diversifiée qui ne soit pas une économie de rente. Parce que l’économie de rente ne peut pas produire de richesses durables. Et nous allons nous engager à aller dans cette détermination dans la mise en œuvre des politiques pour atteindre les ODD’’.
Le locataire du palais de la colombe a profité de son séjour en Ethiopie pour visiter des installations dédiées à la pratique de l’agriculture intelligente, la restauration de l’environnement, l’appui aux producteurs. Il rassure que que les autorités guinéennes vont s’inspirer de ce modèle.
‘’C’est un schéma vertueux qu’il faut que nous épousions pour ramener les populations vers la terre à l’intérieur du pays. Nous devons faire en sorte que les jeunes et les femmes s’inscrivent dans une logique moyens et à longs termes pour vivre de manière plus tranquille, pour repeupler nos campagnes pour ré-verdure notre pays pour que la pauvreté puisse disparaître de notre pays. C’est un challenge. Avec la volonté, l’aide de Dieu au bout de 5 années, ceci est possible’’, reste-t-il convaincu.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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