Après la tenue de la 1ère Edition du Salon de l’emploi guinéen, organisé à paris du 09 au 10 Novembre 2012 par l’Association des Jeunes Guinéens de France (AJGF), grâce au soutien de la mairie du 20e arrondissement et le ministère de l’intérieur français ; en collaboration avec l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE). L’heure est au bilan… C’est dans cette optique que le Ministre de l’emploi, de l’enseignement Technique et Professionnelle, Damantang Albert Camara, a accordé un entretien avec une radio privée de la place. Lisez…
M. le ministre, quelles sont les raisons de la tenue de ce salon d’emploi à Paris ?
Pour replacer le débat dans son contexte réel, ce salon n’a pas été organisé par le gouvernement guinéen, il a été organisé par l’Association des Jeunes Guinéens de France. Le gouvernement guinéen par la voix de mon département et celle de l’Agence Guinéenne de la Promotion et de l’Emploi ont assisté cette association pour la réussite de cet événement.
Je précise que les jeunes d’ici ne sont pas oubliés. Nous avons juste délocalisé certaines activités pour permettre aussi aux nombreux jeunes qui sont partis à la quête du savoir de se sentir concerner par les autorités guinéennes.
Comme vous le savez l’Aguipe est en Guinée et nous nous réjouissons du grand effort que cette agence fournit, car depuis sa mise en place le nombre de création, de demandes et de promotion d’emploi a quadruplé.
Quelles sont les leçons que ces nombreux jeunes résidents en Guinée pourront tirer de ce salon?
Le premier enseignement, c’est la découverte des opportunités que les entreprises guinéennes réservent à ces nombreux talents, de s’enquérir effectivement de la réalité et surtout des ambitions de ces différentes entreprises. Et le second aspect, c’est une occasion pour les associations guinéennes de monter des projets afin de les soumettre aux entreprises privées de la place ou aux différents départements du gouvernement pour des appuis financiers ou techniques. L’Etat à lui seul ne peut développer un pays.
Quels ont été les engagements pris entre les autorités guinéennes et ces nombreux talents guinéens qui vivent en dehors de nos frontières ?
Du côté institutionnel, chaque fois qu’une association qui réside en Guinée ou ailleurs fera des propositions de développement concrètes, nous l’accompagnerons.
Des statistiques sont entrain d’être faites par l’agence guinéenne de la promotion de l’emploi pour évaluer les nombreuses sollicitations et les besoins. Une fois disponibles, on saura davantage quelles sont les mesures à prendre et surtout les erreurs à corriger avant la tenue des prochains salons de l’emploi à Conakry.
Au niveau des entreprises, après avoir connu avec exactitude le fonctionnement et surtout les différentes sollicitations des entreprises de la place le regard a surtout changé.
Par ailleurs, l’assainissement du fichier de la fonction publique est l’une des grandes portes que le gouvernement a, pour intégrer les jeunes selon leurs compétences dans différentes structures administratives du pays.
M. le ministre, quelles sont les actions concrètes de votre ministère pour éradiquer le problème de l’emploi en Guinée ?
D’abord, il faut retenir que la problématique de l’emploi n’est pas seulement un sujet pour la jeunesse mais pour une très grande couche de la population. Notre département a réussi à mettre en place un cadre légal et législatif vis-à-vis des entreprises en Guinée. Nous essayons d’avoir une stabilité macroéconomique propice pour créer des emplois pour tous.
En 2010, la Guinée était à seulement 1 900 créations d’entreprises et juste après notre prise de fonction en 2011, il y a eu 6 800 création d’entreprises ; c’est-à-dire qu’il y a eu une dynamique qui a abouti à la création des entreprises. Dans la même lancée, avec les reformes surtout dans le secteur des mines où nous aurons un grand nombre d’emploi qui seront créés.
Et c’est seulement qu’avec la rigueur et l’effort des uns et des autres que nous y parviendrons.
Propos transcris par Boubacar Sidy BAH
Visionguinee.info