CONAKRY (Xinhua) – Les résultats d’une étude du ministère guinéen des affaires sociales et de la promotion féminine, montrent que 80% des femmes guinéennes sont victimes de violence physique ou psychologique, contre 50% des victimes de violence sexuelle.
Devant cette problématique qui devient de plus en plus inquiétante, le gouvernement guinéen et ses partenaires au développement ont initié cette année, une stratégique de communication et de sensibilisation, afin de mettre fin à cette pratique néfaste pour l’épanouissement et la promotion des femmes dans la société.
Ainsi, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes célébrée le 25 novembre de chaque année dans le monde, une campagne de 16 jours de sensibilisation, de communication et d’éducation, sur la lutte contre les violences faites aux femmes se déroulera en Guinée, jusqu’au 19 décembre prochain.
Premier du genre dans le pays, cette campagne est une occasion pour le renforcement des efforts de sensibilisation et d’éducation des hommes et des femmes, pour lutter contre ce fléaux qui pèse sur les femmes et qui ternit encore l’image des sociétés guinéennes.
Selon un constat largement partagé par des observateurs, les femmes sont plus exposées et sont directement touchées lorsqu’une crise sociale éclate dans le pays. Des actes de violences, de viols, de tortures corporelles et psychologiques et des agressions sexuelles, sont souvent commis sur les femmes lors d’affrontements violents dans le pays.
En 2009, lors de la triste journée du 28 septembre au stade du même nom à Conakry, la répression violente du meeting de l’opposition par des militaires, avait fait plus de 130 personnes tuées dont plusieurs femmes et près de 100 cas de viol et d’agression sexuelle.
Par ailleurs, dans les villages et communautés du pays, les femmes sont de plus en plus battues, mariées de force, violées, répudiées, excisées ou soumises à la traite et à l’exploitation par le travail.