Le général Biro Condé prévient que tout guinéen qui ne sera pas recensé est ‘’considéré comme un apatride…’’

Ce mardi 15 avril, à l’occasion du lancement du Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) le général Aboubacar Biro Condé s’est réjoui du début de ces opérations qui concernent les guinéens âgés de 10 à 125 ans.

Le coordinateur général du RAVEC a rappelé que ‘’c’est un acte républicain que tous les citoyens guinéens doivent accomplir parce qu’au-delà du processus électoral, ça leur permettra d’être dans la base de données de l’état civil et on va leur attribuer un numéro personnel d’identification sécurisé, juridique. C’est un identifiant unique qui appartient aux citoyens ad vitam aeternam, de sa naissance jusqu’à son décès’’.

Le général Biro Condé affirme que ‘’tous les faits d’Etat civil découleront de ce processus. C’est donc important pour tous les citoyens d’être aujourd’hui au front pour se faire enrôler’’.

Il précise que ‘’cela permettra d’une part d’enrichir la base de données du registre national des personnes physiques pour l’état civil et en même temps de faire l’extraction du fichier électoral en vue des joutes électorales’’.

Rappelant que le recensement durera 45 jours, du 15 avril au 30 mai pour la Guinée et du 30 avril au 20 mai pour les citoyens à l’étranger, le général Aboubacar Biro Condé déclare que tout le monde est appelé à se faire recenser pour que personne ne soit resté à marge.

Parce que, prévient-il, ‘’si vous n’êtes pas là, vous êtes considéré comme un apatride, vous êtes comme quelqu’un qui erre dans la nature et l’Etat ne peut pas, en cas de besoin, vous secourir. Vous n’aurez pas accès aux services de base, vous n’aurez pas accès à l’aide publique, vous n’aurez pas accès à l’éducation, vous n’aurez pas accès à la santé. Donc, c’est un exercice extrêmement important pour la vie de tous les citoyens (…). C’est un processus qui engage la vie de la nation’’.

Comment se faire recenser…

‘’L’une des pièces qu’il faut présenter, c’est l’extrait de naissance ou le jugement supplétif et sa transcription ou le certificat de nationalité. Ce n’est pas un cumul des trois documents, c’est un des trois documents et l’opération est gratuite’’, souligne le général Condé.

A l’entendre, ‘’il y a eu des tests pilotes. Le premier exercice concernait tous ceux qui disposent d’actes d’état civil. Le deuxième, à tous ceux qui n’en avaient pas, on a donné des récépissés. Aujourd’hui, vous venez avec ce récépissé ou à défaut, le jugement supplétif transcrit. Ça veut dire que les différents renseignements sont transcrits et vous passez devant l’agent recenseur qui va scanner le document, prendre vos renseignements, collecter vos données. Le scan permet de corriger toutes les erreurs parce qu’au bout de l’exercice, on fait un relevé oral de toutes les informations pour que l’intéressé puisse confirmer’’.

Il rassure que les données ne sont pas manipulables. ‘’Il y a des informaticiens de haut niveau qui ont été recrutés et qui traitent ces informations à temps réel. C’est un processus dynamique qui ne s’arrête jamais. Qu’est-ce que cela représente ? Le récépissé, vous avez dû le remarquer, il y a un code barre là-dessus qui contient toutes les informations numérisées de l’individu. Ce sont des informations personnelles et individuelles. Ça lui permet de prouver non seulement qu’il a été recensé, mais il suffit de chercher pour avoir toutes ces informations en cas de besoin’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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