Après son exclusion au sein du Front national pour la défense de la transition (FNDT), le ministre de la jeunesse et des sports vient de créer le Front national pour la défense de la refondation (FNDR).
Justifiant ce choix, Bogola Haba assure la transition ne peut pas aller loin, mais la refondation peut continuer pendant longtemps. Extraits…
‘’La refondation, c’est quelque chose de très important qui va rester longtemps. La transition ne peut pas aller loin. Mais la refondation peut continuer pendant longtemps, c’est pour poser des actes. Ce n’est même pas nouveau, ça va dans l’esprit de tout le monde. Toutefois, le FNDT sera toujours là comme un acquis de la lutte qu’on a menée entre 2022 et 2024.
On leur a expliqué que la question de la candidature, mais ils n’ont pas voulu comprendre. Ce n’est pas le moment de dire tu vas soutenir le Président. On n’est même pas arrivé là-bas, qu’il soit candidat ou non (…). La refondation va prendre un peu plus de temps que prévu. Donc, c’est un peu ça l’esprit.
Aussi, l’esprit, c’est pour rester en conformité. De toute façon, nous n’avons pas été les premiers à le dire. Le ministre des affaires étrangères a dit à l’ONU que nous sommes en période de refondation. Donc ce n’est pas tout nouveau.
Aux forces vives…
Il faut qu’on parle de l’essentiel. C’est comme nos amis des forces vives. Ils doivent savoir que la candidature du Président, ce n’est pas le débat du moment. Le débat du moment, c’est comment avoir la Constitution et le fichier électoral. Ce sont les deux éléments qui sont prioritaires pour nous et maintenant défendre les acquis de la transition.
Conserver les jeunes…
Il ne faut pas occulter une chose extrêmement importante. De nos jours, les chefs de quartier, les délégations spéciales, le parlement, il n’y a que des jeunes. Comment on peut faire pour les changer. Parce que quand aujourd’hui, on demande à l’UFDG, au RPG de faire une liste, ils vont aligner les vieux commerçants, les anciens députés. Qu’est-ce qui prouve que les jeunes seront dans les top 10 de leurs listes ? Ce n’est pas probable. Donc aujourd’hui, les jeunes qui ont pris du pouvoir dans les délégations spéciales et ce sont des acquis de la transition. Maintenant, il faut savoir comment maintenir le même taux. Est-ce qu’on aura des nouveaux partis ? Donc, il y a beaucoup de choses qui restent à faire pour consolider déjà ce qui est arrivé.
Conserver les acquis…
C’est évident que la refondation va durer. Simandou 2040, c’est un agenda national, c’est l’un des programmes de la Fondation. Les investisseurs nous font confiance. Donc, est-ce qu’il faut attendre au moins que les premières tonnes de la semence soient sorties avant d’ouvrir des joutes électorales ? Parce qu’après les élections, les gens vont commencer à contester les résultats et tout. Il y a toutes ces questions qui nous interpellent par rapport à la Fondation. Donc ce n’est plus une question de défense de la transition maintenant, il s’agit de la Fondation. Pour nous, la transition, c’est derrière nous. Maintenant, c’est une question de refondation pour continuer, parce que tous les grands axes qui devraient être posés sont posés. Maintenant, il faut les renforcer, les consolider. Il y a des réformes avec la Constitution, la question de Simandou et la question des partis politiques. Ils ont nettoyé une partie. Il y a beaucoup de choses sur la charte des partis politiques. Quand la Constitution est faite avec l’ensemble des lois organiques et tout ça, ce sont des éléments de la refondation pour nous.
Actuellement, l’ONU est sur le terrain, ça permettra d’ouvrir de nouvelles discussions claires. Le Rwanda avait fait une période de 9 ans de refondation. Neuf ans pour pouvoir ouvrir toutes les bases. De toute façon, la troïka [Dalein, Sidya et Alpha Conde] n’est plus une menace réelle. La préoccupation, c’est la jeunesse guinéenne’’.
Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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