Le ministre Bogola aux fédérations sportives : ‘’Notre mission n’est pas de gérer éternellement des crises’’

Le ministre de la jeunesse et des sports, Bogola Haba, insiste sur la nécessité de la discipline au sein des fédérations sportives. Il rappelle que son département n’est pas un ministère de gestion de crise, mais de développement du sport, et appelle à la priorité du sport dans les investissements de l’État pour renforcer la cohésion sociale et repositionner la Guinée.

‘’Sur les 40 disciplines, nous pensons que dans les années à venir, au moins 10 disciplines vont prendre cours. C’est pourquoi, nous avons dit à ceux qui dirigent le football aujourd’hui que nous ne sommes pas un ministère de gestion de crise. Nous sommes un ministère de développement de sport. On ne crée pas des fédérations pour gérer des crises. Ceux qui veulent venir dans les fédérations pour créer des crises, ce n’est pas notre ambition. Notre mission n’est pas de gérer éternellement des crises. Si tous les acteurs comprennent que notre mission, c’est de faire jouer les jeunes et quand les athlètes ne jouent pas, on n’est pas satisfait, dans ce cas, nous avons une base solide pour le futur’’, a affirmé le ministre de la jeunesse et des sports.

Aussi, poursuit Bogola Haba, ‘’nous avons passé le message au gouvernement pour leur dire que le sport doit être une priorité parce que ce qu’on investit ce n’est pas seulement pour faire plaisir aux jeunes. C’est parce que ça permet de faire la cohésion sociale mais aussi de repositionner la Guinée. Dans ce cas, il faut que l’Etat mette de l’argent’’.

En ce qui concerne les inquiétudes de suspension par les fédérations internationales, il a souligné : ‘’On nous a toujours effrayé pour dire que la fédération internationale va suspendre la Guinée. Mais nous travaillons avec les fédérations internationales. Pendant les JO, j’ai rencontré pratiquement toutes les fédérations internationales pour leur expliquer que notre mission n’est pas de gérer des crises et qu’elles doivent nous aider. Sinon, on arrête la pratique de ces sports dans notre pays. Parce que la mission du gouvernement n’est pas de gérer des crises. Et là, l’Etat a mis tout en œuvre, le président en premier, pour gérer l’affaire des primes (…). Le football n’était plus l’enjeu, ce sont des intérêts. Finalement, l’Etat a sifflé la fin de la récréation’’.

‘’Quand j’ai pris fonction, il y avait deux crises. Les crises entre le ministère et les fédérations et celles entre les membres du bureau exécutif, y compris les encadreurs et les joueurs. C’est ici seulement où vous pouvez voir des joueurs qui choisissent de tel ou tel entraîneur et qui commentent n’importe comment. Le basketball, c’est la même chose, ça a été difficile. Des individus se faisaient plus puissants que l’Etat. Mais il fallait faire comprendre que l’Etat est la puissance publique’’, a assuré le patron du département des sports sur la télévision nationale.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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