Soutien du Comité nationale du rassemblement pour le développement (CNRD) après la prise du pouvoir le 5 septembre, le camp de Cellou Dalein Diallo n’a pas mis du temps pour prendre ses distances avec la junte. En séjour à l’étranger depuis plusieurs mois, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) assume sa position.
‘’Lorsque la junte a pris le pouvoir, nous avons salué l’arrivée du CNRD. Ce n’est pas parce qu’ils ont rendu le passeport de mon épouse Halimatou, le mien, celui de Fodé Oussou Fofana ou des autres. Ça, ce sont des droits élémentaires. C’est parce qu’ils ont décliné un discours rassurant. Ils ont dit qu’ils vont mettre fin aux disfonctionnements des institutions, à l’instrumentalisation de la justice, au piétinement des droits de citoyens au point que certains se sont demandé si ce n’est pas l’UFDG qui a rédigé le discours. Parce que la junte a dit ce que nous étions en train de dénoncer’’, indique le président de l’UFDG.
Depuis New York où il a tenu un meeting, Dalein rappelle que ‘’nous avons applaudi le coup d’Etat et nous nous sommes portés avocats du CNRD. Nous avons fait le tour du monde pour demander de ne pas sanctionner mais d’accompagner ces gens en mettant tout sur Alpha Condé en disant que c’est lui qui a rompu l’ordre constitutionnel et le hold-up électoral le 18 octobre en confisquant notre victoire’’.
Malheureusement, déplore l’ancien Premier ministre, ‘’lorsqu’on a vu les actes et les discours déclinés à l’occasion de la prise du pouvoir n’étaient pas les mêmes, l’honnêteté recommandait qu’on le dise. On a dit ce qu’on était en train de faire n’était pas conforme à ce qui a été dit et promis. A l’UFDG, nous avons toujours eu le courage de dénoncer ce qui n’était pas conforme à la loi, ce qui était en violation avec les droits humains, les règles ou les principes d’un Etat de droit. Nous avons eu ce courage en permanence’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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