Le porte-parole du gouvernement a fait une sortie médiatique samedi pour justifier le retrait des agréments d’installation et d’exploitation de médias privés Espace FM, FIM FM et Djoma.
Dans un communiqué, le ministre Ousmane Gaoual Diallo rappelle qu’en cette ‘’période de transition et de fragilité sociale et politique, la contribution des médias à l’apaisement et à la promotion de l’unité nationale est cruciale dans notre pays’’.
Il estime que ‘’certains médias manquent à leurs responsabilités, en enfreignant des lois sur la liberté de la presse, la Haute Autorité de la Communication et le Code de bonne conduite des journalistes’’.
A l’en croire, ‘’les dérapages ont été régulièrement monitorés. La violation abusive par certaines radios et télévisions de l’Article 6 du cahier de charges portant sur l’obligation de respect de la dignité de la personne humaine et les exigences de l’unité nationale et de l’ordre public, a mis en évidence les difficultés de ces médias à respecter ce cadre légal’’.
Ousmane Gaoual Diallo note que le 6 mars 2024, le Premier ministre a pris l’initiative de rencontrer les associations de presse. A l’issue de cette rencontre, rapporte-t-il, ‘’le gouvernement s’était engagé à consulter tous les acteurs impliqués dans la crise afin de trouver une solution’’.
Le 2 mai 2024, renchérit le porte-parole du gouvernement, ‘’une seconde rencontre a eu lieu. Sur la base du respect des principes déontologiques du journalisme, une reprise normale des activités a été annoncée sous réserve que les médias respectent des engagements professionnels et souscrivent à une charte d’un organe d’autorégulation qu’ils auront librement mis en place’’.
‘’Malheureusement, les mauvaises pratiques ont persisté. La charte de l’organe d’autorégulation n’a été signée et transmise au Premier ministre que le 22 mai 2024, c’est-à-dire a posteriori de la notification du retrait de certaines licences le 21 mai 2024’’, avance le ministre Diallo.
Il précise que ‘’le retrait des licences concerne uniquement trois radios (3) sur les quatre-vingts (80) qui émettent et deux (2) télévisions sur les quatorze (14) autorisées dans le pays’’.
Il dit à qui veut l’entendre que ‘’cette mesure ne constitue en aucun cas une entrave à l’exercice de la liberté de la presse en République de Guinée’’, tout en rappelant qu’une ‘’gouvernance responsable repose sur des institutions et des règles qui organisent le système politique et la société. Les médias font partie intégrante de ces institutions politiques. Le gouvernement travaille à restaurer l’ordre constitutionnel, et non à établir une démocratie médiatique’’.
Il rassure que le gouvernement est déterminé à promouvoir et à soutenir la liberté d’expression, dans le respect des lois et des principes déontologiques qui régissent le secteur médiatique, en harmonie avec la stabilité et la cohésion sociale.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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