Lors de la célébration de la Journée internationale des femmes à Kindia, le 8 mars 2024, le Premier ministre Bah Oury, nommé quelques jours plus tôt, a donné l’assurance que son gouvernement sera composé d’au moins 30% de femmes. Une promesse que le locataire du palais de la colombe n’a pas tenue.
Sur les 29 ministres que compte son gouvernement, seules six sont des femmes. Ce qui est loin du quota de 30% réservé aux femmes dans les postes de prise de décision.
Face à la représentation nationale, le Premier ministre s’est livré, le lundi 27 mai, à un exercice d’explications pour justifier le non-respect de sa promesse.
‘’Faire un gouvernement n’est pas du tout un exercice facile. Partager, donner des responsabilités, ce n’est pas évident’’, avance Bah Oury, qui rassure que la question des femmes, au-delà de la question de la constitution du gouvernement, est un ‘’aspect fondamental qui doit guider l’action de tout gouvernement soucieux de l’amélioration du sort de sa population’’.
Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’si le sort des femmes s’améliore de manière sensible, c’est le sort de la société qui s’améliore. C’est notre préoccupation majeure’’.
Bah Oury a fini par refiler la patate chaude à la ministre Charlotte Daffé en charge de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. ‘’De manière beaucoup plus précise, peut-être pas maintenant, la ministre des affaires sociales et la promotion féminine nous fera une note technique sur la politique du gouvernement en la matière’’, souligne-t-il.
Ainsi, à l’en croire, ‘’les femmes se rendront compte qu’elles ne sont pas en arrière. Elles sont au-devant des priorités du gouvernement dont j’ai l’honneur de diriger’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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