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Après Alpha Condé, l’opposition aussi annonce qu’elle se rendra dans les universités

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[dropcap]P[/dropcap]our le chef de file de l’opposition, le président de la République, dans son discours du 24 mars au siège du RPG Arc-en-ciel, a affiché sa volonté de politiser le milieu scolaire et universités.

Devant des militants et sympathisants du RPG Arc-en-ciel, Alpha Condé a déclaré que ‘’nous n’allons plus permettre que des gens prennent le peuple en otage par des mensonges’’.

Il a annoncé à ses partisans qu’il compte redescendre sur le ring politique. ‘’J’irai avec vous dans toutes les universités organiser les débats pour qu’on ait un débat libre, que les gens sachent qui est qui, quel est l’avenir de la Guinée, quel était son passé’’.

‘’Personne ne prendra la Guinée en otage. Si quelqu’un pense qu’il a raison, qu’il aille devant le peuple’’, avait-il lâché au siège du RPG Arc-en-ciel.

Amené à réagir aux propos d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo a indiqué que la classe politique ne devrait pas transporter la politique dans les universités.

‘’C’est la position que semblait défendre le gouvernement. Mais si Alpha Condé, comme il ne respecte pas la loi, décide lui-même aller dans les universités, nous allons tous y aller’’, a assuré l’ancien Premier ministre avec un sourire aux lèvres : ‘’C’est une bonne chose’’.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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2 commentaires
  1. I. Mb. SOW dit

    C’est décidément difficile pour CDD et la quasi-totalité de ceux qui se réclament à tort ou à raison « opposants de poids » au pouvoir d’AC !
    Sinon, comment peut-il être aussi « coincé aux entournures » face à un chef d’Etat dont les actes posés sont si rarement conformes aux lois constitutionnelles qui régissent son rôle de PRG ?
    AC est en train d’essayer de singer la stratégie du président Macron face à la situation sociopolitique qui prévaut en France depuis le déclenchement du mouvement des Gilets jaunes, en novembre 2018.
    Sauf qu’en Guinée, ce sont des citoyens partisans de partis politiques ou d’organisations de la société civile et leurs dirigeants qui manifestaient pacifiquement dans les rues, sans jamais provoquer de violences, si ce n’est de répliquer quelques fois par quelques jets de pierres aux tirs à balles réelles de certains criminels tapis au sein des FDS.
    Alors que son pouvoir a interdit illégalement toute manifestation pacifique de rue et militarisé la commune de Matoto depuis des mois, qu’est-ce qui était plus simple pour une opposition guinéenne crédible que de prendre le leader hors-la-loi du RPG-AEC aux mots de sa propre déclaration à la récente assemblée générale de ce parti ? Adopter la seule stratégie qui paie avec le « Mogho-Naaba de Conakry »: faire du « ton pied, mon pied ».
    AC n’est pas bête pour réclamer réellement des débats publics face à ses principaux opposants; contre lesquels il ne dispose plus de moyens de pression, vu le nombre de casseroles politico-financières et judiciaires qu’il traîne, lui-même, désormais.
    Son objectif est tout simplement de bluffer l’opinion et ses adversaires en se lançant, comme Macron est en train de le faire en France, dans une campagne électorale de circonstance qui ne dit pas son nom (…)
    Mais c’est là une stratégie politique équivoque, que l’on ne peut plus imaginer que dans des Etats comme le nôtre, où toutes les lois sont quasiment transgressées au gré des desiderata du pouvoir exécutif en place.
    Cependant, même la constitution guinéenne, à ce que je sache, ne prévoit nulle part que le chef de l’Etat qui viole allègrement la constitution en restant leader actif de son parti politique d’origine, puisse organiser des débats publics avec à ses opposants en dehors des périodes de campagne électorale légalement fixées. Il est le président de tous les Guinéens et se doit même de ce fait de chercher à dialoguer avec ses opposants et adversaires, mais dans le strict cadre de ses fonctions de chef d’Etat, et donc de premier magistrat de la nation chargé du respect de la légalité républicaine.
    On marche décidément sur la tête d’un point de vue surtout politique et institutionnel, en Guinée !
    Mais gageons au moins que cette réaction judicieuse du chef de file de l’opposition est pour le coup significative de sa bonne analyse de la situation sociopolitique insidieuse qui prévaudra ainsi, jusqu’en fin 2020. Vivement la fin prochaine de cette cauchemardesque gouvernance, dont la cohésion guinéenne peinera à se remettre des séquelles !!!

  2. MANZO CAMUS dit

    « l’opposition aussi annonce qu’elle se rendra dans les universités »

    Pour une fois depuis 2010 que cette opposition emprunte une voie civilisée et démocratique,il faut vraiment la saluer et la fêter cette démarche là si elle est réellement sincère (même s’il ne faut pas trop rêver avec cette opposition plongée sempiternellement dans la violence, des calculs cyniques et macabres).
    Espérons que pour fois qu’elle ait retrouvé le sens du patriotisme et de la civilisation!
    Donc dites bien à vos militants qu’il ne s’agira pas de guérillas dans les facs, de menaces de morts permanentes contre tous ceux qui ne pensent pas comme vous autres et surtout pas de violences et d’injures obscènes!
    Vive la confrontation d’idées dans les facs et ce sont les étudiants qui en sortiront grandis en terme de maturité politique!

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