[dropcap]A[/dropcap] l’UFDG, l’heure de vérité arrive à grands pas, Bah Oury, vice-président du parti est annoncé à Conakry ce dimanche 24 janvier 2016. L’information, nous a été confirmée par un de ses plus proches collaborateurs. Selon cette source, la Direction nationale du parti a été informée à travers une correspondance officielle.

Du côté de Conakry, Dr Oussou Fofana vice-président du parti chargé des questions juridiques, confirme la réception de cette correspondance qui sera examinée par la direction nationale. Selon lui, « se rappeler d’abord qu’il existe une direction nationale, dirigée par El hadj Cellou Dalein Diallo , est une bonne chose, et qui va dans la bonne direction ; ça montre qu’il peut y avoir de l’ordre».

Mais d’après lui, il serait aussi temps que monsieur Bah Oury abandonne les structures parallèles et non statutaires : «Deuxièmement » explique-t-il, «c’est de se rappeler qu’en tant que vice-président, il n’a pas le droit d’avoir une cellule de communication ». Dans les statuts poursuit-il, « il y a une direction nationale, un porte-parole du parti, une cellule de communication du parti, mais pas celle d’un vice-président du parti ; et s’il vient avec ces intention là, pour se mettre à la disposition du parti, pour mener le combat contre la gouvernance de monsieur Alpha Condé, welcome, il a sa place, sinon…»

A l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi, Cellou Dalein Diallo, président du parti a mis en garde Bah Oury : « Nous n’accepterons jamais que l’UFDG soit déstabilisée de l’intérieur »; et ce, après lui avoir souhaité un bienvenu teinté de méfiance qui caractérise le rapport des deux hommes depuis la publication des résultats de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. «Il sera le bienvenu, mais s’il se laisse instrumentaliser par Alpha Condé, l’UFDG ne l’acceptera pas, et prendra ses responsabilités » a-t-il martelé.

Sera-t-il accueilli en grande pompe ? « C’est à la direction de décider », explique un autre cadre du parti, qui estime qu’il serait paradoxal d’accueillir une personne qui accepte la grâce, parce que juridiquement estime-t-il, « cette acceptation, signifie, que monsieur Bah Oury reconnaît son participation dans ce dossier, ce que l’UFDG a toujours nié», ; « mais si la Direction Nationale décide de l’accueillir ainsi, il s’y plierait » conclut-il.

(avec Guineeinformation)