[dropcap]A[/dropcap]près une période de trêve, un climat de méfiance s’est installé à nouveau entre le président de la République et le chef de file de l’opposition. Le dernier reproche au premier ne pas respecter les engagements qu’il a pris lors de leur rencontre du 1^er septembre 2016.

Pour exiger le respect de l’accord du 12 octobre, l’opposition a brandi une nouvelle menace de manifestations de rue après le mois de Ramadan. Pour Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, ‘’on a toujours privilégié le dialogue et la concertation’’.

‘’La rue, c’est un recours qu’on a utilisé malgré nous lorsqu’il n’y a aucune volonté politique d’ouvrir le dialogue’’, se défend l’ancien Premier ministre qui rappelle dans quelles conditions il a accepté de rencontrer le chef de l’Etat l’année dernière.

‘’Nous avions organisé une marche pacifique le 16 aout [2016] qui a mobilisé plus de 700.000 personnes [dans la rue]. Le lendemain, M. Alpha Condé m’a écrit une lettre pour dire qu’il souhaite qu’on se rencontre’’, se souvient le leader de l’UFDG. A l’issue de cette rencontre, indique-t-il, ‘’on a décidé d’aller au dialogue moyennant un engagement solennel de sa part de respecter et de faire respecter toutes les décisions qui résulteraient de ce dialogue’’.

Selon ses dires, ‘’le malheur, c’est que M. Alpha Condé ne respecte jamais les engagements qu’il prend’’. D’où la volonté de l’opposition d’opter une nouvelle fois pour le langage de la rue. ‘’Les manifestations nous coutent chères. On  a perdu 80 de nos compatriotes tués à bout portant par les forces de l’ordre’’, dénombre Cellou Dalein Diallo.

Malgré les pertes en vies humaines, martèle-t-il, ‘’jamais une enquête n’a été diligentée. Jamais une sanction administrative n’a été prononcée à l’endroit des responsables de la police et de la gendarmerie’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info