[dropcap]L[/dropcap]e vice-président de l’Union démocratique de Guinée (UDG), Dembo Sylla, a effectué récemment une tournée en Basse Guinée. Dans un entretien accordé à VisionGuinee, le député du parti de Mamadou Sylla est revenu sur cette tournée qui l’a conduit dans plusieurs localités de la région.

VisionGuinee : Bonjour honorable Sylla, qu’est-ce qui a motivé votre récente tournée à l’intérieur du pays ?

Dembo Sylla : En tant que vice-président de l’UDG, je travaille actuellement sur la préparation de toutes nos cellules à l’intérieur du pays. Notre tournée était basée au niveau de la Basse Guinée. Nous irons dans d’autres localités de l’intérieur du pays où notre parti est implanté. Nous avons déjà avec la région Boké aussi bien que la commune urbaine que dans les communes rurales.

Quel était l’objectif de cette tournée ?

L’objectif est de vérifier que les trois grands bureaux de notre parti à savoir le bureau exécutif local, celui des jeunes, celui des femmes sont constitués. Le second objectif est de s’assurer de l’élaboration de nos listes de candidatures pour les élections communales au niveau de chacune des communes. C’est la satisfaction totale.

Jeudi dernier, j’étais à Kindia et là nous avons été agréablement surpris. Tout était en place. Les trois bureaux sont constitués dans toutes les communes rurales et la commune urbaine. Nous connaissons aujourd’hui nos candidats, les têtes de liste et tous les membres qui doivent les accompagner à ces élections. Le parti les a informés de son soutien. Tout ce dont ils auront besoin sera livré au moment venu dans la commune urbaine ainsi que les autres communes rurales afin que nos hommes puissent faire facilement leur campagne.

Après avoir tâté le terrain, quels étaient vos constats?

Disons que je me suis rendu compte que l’UDG est très bien implanté dans ces localités. Lorsque je suis arrivé à Friguiagbé aux environs de 19h, c’était la dernière étape de la première journée, j’ai été agréablement surpris lorsque le porte-parole a dit qu’ils étaient embêtés de voir notre parti aller aux élections passées avec le RPG Arc-en-ciel qui n’a pas la même philosophie que l’UDG.

Mais leur fidélité au président Mamadou Sylla et au parti les avait contraints à se soumettre à cette discipline. Ils ont dit qu’ils regrettent le fait que nos anciens alliés n’ont pas été à la hauteur de la confiance placée en eux. Aujourd’hui, ils sont très contents. Ils m’ont dit qu’il n’y a pas à Friguiagbé un parti mieux implanté que l’UDG. Nous l’avons peut-etre oublié, mais il y a plus de 20 ans, ils ont reçu un transformateur dans leur localité. Et c’est Mamadou Sylla, à travers sa société Futurelec, qui leur en avait doté.

La société a accepté de financer de transformer à Friguiagbé et qu’ils n’ont pas oublié cela. Donc, ils nous ont rassurés que nous pouvons être tranquilles et que les élections locales, c’est pour eux. Puisque c’est eux qui seront maires et conseillers.

Dans des préfectures comme Boké, Boffa, Dubreka, nous avons fait beaucoup de choses. A Kindia centre, c’est la même chose. Le terrain de football, c’est le président de l’UDG qui a financé les travaux de rénovation. A Kenendé, la population a rappelé que le transformateur qui y est, depuis près de 12 ans, c’est nous qui leur avons gracieusement offert. Donc en somme, ce sont les populations qui sont en train de nous dire ce que nous avons fait pour lui. Nous leur avons expliqué notre politique par rapport aux communales, aux législatives et la présidentielle de 2020. Je suis très fier de dire que notre parti est bien implanté.

Plusieurs localités de Basse Guinée ont été secouées par des mouvements sociaux. Quelle lecture faites-vous de ces soulèvements ?

Ces mouvements constituent un échec. Quand vous allez dans toutes ces localités, vous allez vous rendre compte qu’en Basse Guinée, tout le monde regrette la gouvernance  du président Alpha Condé. Non seulement, il n’a pas respecté les promesses qu’il a faites pour le pays, mais aussi pour les localités. Tout le monde est déçu de cette gouvernance.

Pour nous, cet échec est une victoire pour l’opposition républicaine. On nous dit partout qu’en 7 ans, le pays n’a connu que la régression. Aujourd’hui, nous ne développons même pas des arguments contre le parti au pouvoir, c’est le peuple qui le fait. Les gens doivent se lever. Ils ont compris qu’ils doivent être au centre des décisions. On ne doit commander pour eux. Ils doivent être les décideurs des affaires qui les concernent. Nous, nous sommes là pour leur permettre de gagner les élections communales.

Pensez-vous que le camp présidentiel est en train de perdre des bastions ?

Je ne sais pas si le pouvoir en place a des bastions ailleurs. Mais pour le moment, le constat que j’ai fait sur le terrain, la mouvance présidentielle n’aura rien en Basse Guinée pendant ces élections communales. J’en suis persuadé. Ils seront battus partout, de Boké à Forécariah. Vous avez vu ce qui s’est passé récemment à Sangaredi, les gens sont mécontents. On leur promet des choses fallacieuses, ça ne marche pas et finalement, ils se révoltent. Après, on dira qu’il y a une main noire derrière. Non ! Les gens se révoltent parce qu’ils n’ont pas le courant électrique.

Réalisé par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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