[dropcap]L[/dropcap]es élèves de la ville de Labé ont investi les rues pour dénoncer la non-résolution de la crise dans le système éducatif guinéen. Des jets de pierre dans certains établissements seraient à l’origine de ce mouvement inattendu alors que les cours se déroulaient normalement.
‘’On étudiait lorsqu’on a reçu des jets de pierres. Nous aussi, on est sortis pour manifester’’, témoigne Alhassane Camara élève au lycée Wouro.
Le protocole d’accord tant attendu n’a pas été signé entre le syndicat des enseignants et le gouvernement. Pour exprimer son ras-le-bol, Aboubacar Soumah a appelé à une manifestation de rue sur toute l’étendue du territoire.
Des centaines d’élèves sont sortis dans les rues. Ils ne cachent pas leur inquiétude. ‘’Moi, je fais la 10e année, mais c’est une année difficile. Il faut que le gouvernement donne aux professeurs leurs salaires’’, plaide Abdoulaye Telly Diallo.
Des responsables locaux du SLECG se sont retrouvés dans la matinée du jeudi pour harmoniser leurs positions. Ils promettent de durcir le ton face aux autorités.
‘’Les gouvernants qui là sont sans vergogne. Devant l’opinion nationale et internationale, alors qu’ils s’apprêtaient à signer le protocole d’accord, à la dernière minute, ils refusent de le faire. Cela prouve à suffisant qu’ils n’ont aucun respect pour les enseignants et aucune considération pour les enfants’’, indique Mamoudou Diallo, chargé des conflits et négociations du SLECG de Labé.
‘’Nous demandons à tous les enseignants de rester à la maison. Le combat qu’on mène, c’est pour tout le monde’’, précise de son côté Abdoulaye Diountou Diallo qui appelle à la résistance et la paralysie des cours jusqu’à la satisfaction de la revendication des grévistes.
Appelées à la rescousse, la police et la gendarmerie ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.
De Labé, Kadiatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
Des sont derrière ce manif