[dropcap]U[/dropcap]ne semaine après avoir échappé à une ‘’tentative d’assassinat, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo s’est retrouvé mardi face aux forces de l’ordre. Son domicile encerclé par les agents de sécurité, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée n’a pas pu rallier la haute banlieue de Conakry où l’attendaient ses partisans.
L’ancien Premier ministre, qui tenait à braver l’interdiction de manifester, a exprimé sa colère devant les forces de l’ordre. Entouré de quelques éléments de sa garde rapprochée, Dalein s’approche des hommes en uniforme pour se faire entendre.
‘’Restez dans le véhicule’’, lui conseille un militant, inquiet. Le secrétaire général de l’UFDG souhaite que son leader n’expose pas sa vie. ‘’Président, nous avons fait l’essentiel. Ça, c’est suffisant’’, lance Aliou Condé au principal challenger d’Alpha Condé. ‘’Il ne faut pas blaguer avec votre vie. Il ne faut pas blaguer avec votre sécurité’’, ajoute le député, anxieux, de voir Dalein offrir sa poitrine aux forces de l’ordre. ‘’La sécurité ne se trouve dans la rue, il faut qu’on rentre’’, insiste encore le secrétaire général de l’UFDG.
‘’Dites-lui de rentrer’’, renchérit de son côté Mariama Tata Bah, au moment où d’autres militants appelaient leur dirigeant à descendre dans la rue coute que coute.
Comme sourd aux appels à lui lancés, Dalein continue son chemin pour se retrouver nez à nez avec les forces de sécurité, déployées en masse aux alentours de son domicile. ‘’Vous nous privez de nos libertés. Alpha Condé est un dictateur, il faut le chasser’’, leur indique-t-il. Il les a invités à être des agents au service de la République : ‘’Plus de 97 de vos compatriotes sont tombés sous les balles. Soyez républicains, arrêtez de nous massacrer. Nous sommes tous des guinéens. Vous êtes là pour assurer la sécurité des citoyens et non être une source d’insécurité’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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La politique est très compliquée pour koto cellou
Ces démonstrations exhibitionnistes de son état d’exaspération sont non seulement contre-productives en termes d’image politique, mais révélatrices d’une certaine impuissance, à ne jamais exposer dans le paysage sociopolitique guinéen. Car les Martin Luther King, Nelson Mandela et autres adeptes des nobles vertus de la non-violence, ne pensaient certainement pas au cas particulier de la société guinéenne et de ses gouvernants successifs.
Ce n’est pas pour rien que le Mahatma Gandhi disait que, et je cite: « Le fatalisme a des limites. Nous devons nous remettre au sort uniquement lorsque nous avons épuisé tous les remèdes ».
Les tueurs, souvent importés et enrôlés dans les forces de l’ordre d’AC, tout comme les diverses milices que le gouvernement Kassory a regroupées pour les consolider, se fichent de la légalité républicaine ou de la vie d’un citoyen peul, fut-il un ancien PM, et surtout chef de file de ce qu’ils ont précisément pour mission (sacrée) de ne pas laisser triompher dans notre pays.
Après les assassinats successifs de 98 innocentes victimes ethniquement ciblées rien que dans la région de Conakry, on ne peut plus que tirer la sonnette d’alarme. Car la logique haineuse qui a arraché à la vie toutes ces jeunes victimes, peut désormais frapper chaque autre citoyen peul, à tout moment et en tous lieux, si l’on ne prend pas garde de « déloger » CDD et son entourage UFDGiste de leur état d’indolence politico-stratégique.
Trop c’est trop, il faut que le tandem AC-Kassory cesse de faire assassiner impunément NOS jeunes !!!
Kôtô Cellou me fait pitié maintenant vraiment car je vois son avenir politique en chute libre sans vitesse initiale
La cause réelle qui pousse Cellou dallein de manifester est qu’il souhaite qu’à chaque sortie qu’il y est de cas de tueries pour que l’opinion nationale et internationale puissent peuvent levés les doigts