[dropcap]L[/dropcap]e président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) s’est exprimé au cours de la semaine sur l’impasse politique que traverse notre pays. Jean Marie Doré qui a pris ses distances avec l’opposition républicaine ne partage pas le point de vue de cette dernière sur la recomposition des conseils communaux en fonction des résultats des législatives de 2013.

Chaque élection a sa sphère, indique le doyen Doré qui ajoute que les résultats ne peuvent pas refléter l’état de l’opinion par rapport aux délégations spéciales. Comme solution de sortie de crise, il suggère l’organisation dans le calme de la présidentielle. ‘’Il me parait complètement absurde d’organiser des élections communales en août et faire la présidentielle en octobre. Il faut tenir compte de la réalité et trouver un palliatif : aller à la présidentielle, après on ira aux élections communales’’.

Pendant ce temps, l’opposition affirme que les délégués spéciaux, nommés à la tête de 28 communes par le pouvoir, ont une influence sur le processus électoral. De ce fait, assurent les opposants, ils constituent un ‘’levier de fraude’’ pour le régime Condé d’où la nécessité de les recomposer avant d’aller à la présidentielle.

Tel n’est pas le point de vue de Jean Marie Doré : ‘’On a été aux législatives en 2013, ceux qui étaient contre les délégations spéciales ont eu 37 députés. Ce qui prouve qu’on peut, en dépit des prétentions contre le gouvernement, aller aux élections et puis tenir compte de l’état d’avancement de la démocratie et se contenter du résultat’’.

Ce qui est sûr, souligne-t-il, ‘’on ne peut pas demander à la Guinée de faire des élections transparentes comme en Suisse ou en Autriche. Chaque fois qu’il y a un scrutin, il faut essayer de gagner sur un terrain démocratique, éviter de tomber dans le ridicule’’. Car, dit-il, ‘’la fraude est organisée un peu partout. Le gouvernement, les partis politiques, tout le monde triche’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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