Grève des enseignants : Dalein attristé par la mort de deux adolescents
Fatoumata Binta Diallo et [dropcap]L[/dropcap]amarana Diallo ont été tués par balle, ce jeudi 9 janvier 2020, en marge de la grève générale et illimitée du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEEG). Le chef de file de l’opposition accuse le président de la République de continuer à garantir l’impunité totale à ceux qui commettent des crimes sur l’axe Hamdallaye-Bambéto.
Selon Cellou Dalein Diallo, le mot d’ordre de grève a été largement suivi aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. ‘’Je déplore la mort de deux jeunes sur l’axe qui ont été abattus à bout portant comme d’habitude. C’est vraiment triste pour notre pays. Nous sommes à 131 personnes abattues dans les mêmes circonstances soit à l’occasion des manifestations’’.
Le président de l’UFDG accuse Alpha Condé de continuer à ‘’garantir l’impunité aux agents des forces de défense et de sécurité. La tragédie, c’est beaucoup plus cette impunité, indifférence et complicité du président de la République avec mes agents qui se livrent à des assassinats ciblés contre la population guinéenne »,
Dalein déplore le fait que l’axe Hamdallaye-Bambeto soit la cible de répressions sanglantes depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en 2010.
‘’Des élèves sont sortis dans d’autres parties de la capitale pour manifester. Mais les policiers se sont déportés sur l’axe pour se livrer à l’assassinat de ces jeunes. Parce que sur l’axe, quand tu tues, c’est impuni, telle est la volonté d’Alpha Condé’’, s’insurge l’ancien Premier ministre.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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Paix à leur âme. Mais stp ne fais pas de ces âmes tes marchandises, à moins que …
‘’Des élèves sont sortis dans d’autres parties de la capitale pour manifester. Mais les policiers se sont déportés sur l’axe pour se livrer à l’assassinat de ces jeunes. Parce que sur l’axe, quand tu tues, c’est impuni, telle est la volonté d’Alpha Condé’’, s’insurge l’ancien Premier ministre.
Nos enfants continueront d’être ciblés et impunément assassinés sur cet axe tant que, nous-mêmes, nous ne commenceront pas à cesser d’avoir peur d’appeler un chat un chat (…)
Depuis l’arrivée du PM Kassory, l’indéniable donne politique en vigueur dans le pays, c’est que tous les autres citoyens guinéens peuvent manifester ou faire grêve sans craindre d’être tués. Il suffit pour cela de ne pas avoir un faciès peul ou habiter dans les zones à fortes densités de Peuls et/ou Hâli-pular.
Et pourquoi une telle discrimination à ciel ouvert devant les tirs à balles réelles des tueurs que Alpha Condé a importés de tous les pays alentours pour les enrôler dans les FDS guinéennes ?
Parce que ce criminel en col blanc est persuadé depuis belle lurette que la communauté peule et Hâli-pular de Guinée est surtout constituée de bras cassés, de trouillards voire d’égoïstes, notamment au niveau de ses élites, toutes catégories confondues.
Nous n’osons même pas critiquer nos propres traîtres et brebis galeuses en tout genre, dont les dictatures guinéennes successives se servent pour dissimuler le statut d’exclusion politique tacite dans lequel la communauté s’est laissée collectivement enfermer depuis 1958. Le « Tout sauf un Peul » est bel et bien un concept politique nauséabond dont tout le peuple de Guinée est paie les frais, à travers le péché de non-évolution qui semble avoir incurablement affecté ce pays que l’on dit pourtant potentiellement favorisé par la nature. La calamiteuse gouvernance d’un « pseudo professeur », qui se mentirait à lui-même, ne s’inscrit-elle pas dans le droit-fil de cette malédiction du reste ? C’est ce que tout semble indiquer en tout cas.
Pour éviter des conséquences ravageuses du génocide dont Alpha Condé et ses acolytes ethnocentristes mafieux menacent désormais toute la plus forte et plus dynamique communauté ethnique du pays, il serait temps que Cellou Dalein entre autres s’avise de comprendre que sa stratégie de frilosité n’est pas ce qu’il y a de mieux à adopter. Sinon, l’on s’en serait bien aperçu depuis juin 2010.
Was-Salam !