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Interdiction de motos à Kaloum : une mesure illogique !

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[dropcap]L'[/dropcap]histoire des pensées politiques nous enseigne que le socialisme est fait pour agir pour les prolétaires, les ouvriers, les travailleurs. C’est une vision du monde fondée sur l’aisance des travailleurs. Ils doivent s’y épanouir.

Le Président de la République qui, pendant toute son opposition, a fait savoir son attachement à l’idéologie socialiste n’en est vrai à l’épreuve du pouvoir. Il suffit de regarder combien de fois les droits les plus élémentaires des travailleurs sont bafoués. Comment les travailleurs sont réduits à leur juste expression des temps anciens.

Le gouvernement, à travers son ministre de la sécurité et de la protection civile, vient de prendre une mesure qui n’honore pas le monde socialiste guinéen actuel. Il interdit à une population qui n’a pas de moyens de déplacement d’utiliser ce que les chinois ont pu mettre à leur disposition dans un environnement routier terriblement dégradé, les motos.

Même certains agents de l’État utilisent la moto. C’est le cas des agents de forces de sécurité et de défense. L’interdiction toucherait-elle les motos au service de l’administration ? Combien de guinéens n’ont que la moto pour rallier Kaloum, la seule commune qui regorge les affaires économiques, politiques et administratives ?

Si l’objectif est, selon le ministre d’éviter les accidents, d’autres mesures telles que le désengorgement de la commune Kaloum ne serait-il pas plus bénéfique ? Est-ce que le ministre sait le nombre d’heures qu’un usager de taxi perd en route par le fait des embouteillages, de l’inondation des routes, de la dégradation des routes ?

Est-ce que le ministre sait que les tarifs sont doublés par tronçon qui coûte normalement 1500 GNF ? Cela dit pour un fonctionnaire qui n’a que le SMIC, paiera combien dans le mois pour rallier la ville s’il doit désormais garer sa moto, combien aura-t-il pour soutenir les charges familiales ?

Tout le monde sait que l’épargne n’existe pas presque chez le fonctionnaire. Car pour épargner, il faut avoir rempli les charges. Cette mesure est illogique dans le sens où les travailleurs qui habitent par exemple à Lansanaya Barrage et qui ne disposent de véhicules doivent vite quitter la maison et y entrer tardivement. Le manque de sommeil pourrait affecter les résultats du travail et l’éducation familiale.

En somme, le régime pense que tous les guinéens sont riches comme eux, ils le sont à travers l’usage des deniers publics. Dans un pays où le transport commun n’existe pas, où les routes dégradées, il serait injuste d’interdire l’usage des motos dans la seule commune où se déroulent toutes les activités en tous genres du pays.

Fodé BALDE
Jeune Républicain
La Guinée d’abord

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1 commentaire
  1. Guinee vs Côte d'ivoire dit

    Mr Baldé dans les années 90 à 2000 il n’exsistait pas de moto taxi en Guinée précisement dans la ville de conakry.. Maintenant qu’il sagir d’interdiction

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