[dropcap]D[/dropcap]epuis des mois, le droit de manifester est restreint. Alors que l’opposition, qui s’entête de braver l’interdiction des autorités de protester, le Premier ministre Kassory Fofana, droit dans ses bottes, assume la décision du gouvernement. Et il explique pourquoi.

‘’La manifestation est droit constitutionnel. La libre circulation des personnes est un aussi droit constitutionnel. Il faut trouver l’équilibre et le moyen de les concilier en faisant en sorte que la liberté des uns d’user de leur droit ne heurte pas celle des autres’’, indique le locataire du palais de la colombe.

Le Premier ministre de poursuivre : ‘’Nous assistons depuis des années à une situation inacceptable de morts, de casses, d’actes de vandalisme liés aux manifestations. On fait la comptabilité macabre des victimes, on assiste à beaucoup de compassions aux victimes et le lendemain, on enchaine une autre marche’’.

Pour la paix dans la cité et la sécurité des citoyens, avance-t-il pour justifier sa décision, ‘’il y a lieu de freiner ces marches (…). Quand on dit marche politique ou ville morte, le gouvernement va croiser les bras et ne rien faire ?’’

Il demande à l’opposition de prendre la mesure de la situation. ‘’Il n’est de l’intérêt de personne de voir ces morts et ne rien faire’’, se défend Kassory Fofana, précisant qu’il incombe au gouvernement, en pareilles circonstances, de ‘’renforcer la sécurité, limiter les marches pour préserver des vies humaines, la paix dans la cité’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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