[dropcap]D[/dropcap]eux jours de grogne ont suffi pour faire plier les autorités guinéennes qui avaient décidé d’interdire la circulation des taxi-motos dans la capitale Conakry. En colère, plusieurs centaines de taxi-motards se sont invités dans la rue pour se faire entendre. Une stratégie qui a fini par payer.

Le directeur central de la police routière, Hamidou Babacar Sarr chargé d’exécution de la décision s’est heurté à une résistance sur le terrain. Dans la presse, cet officier de police admettait qu’il s’agissait d’une décision impopulaire, mais qu’il faille appliquer.

‘’Il faut que les gens comprennent qu’un interdit est un interdit. On ne tient pas compte de l’intérêt de quelqu’un, mais à la vie des uns et des autres. Il faudrait que les gens soient en mesure de nous comprendre’’, avançait le commissaire Sarr qui demande aux conducteurs de taxi-motos d’aller exercer à l’intérieur du pays.

C’était sans compter sur la détermination de ces derniers à se faire entendre dans la rue. Au finish, mardi soir, le ministre des Transports s’est invité sur le petit écran. Oyé Guilavogui s’est fendu d’un communiqué de son département.

En lieu et place de l’interdiction de la pratique du métier de taxi-motards, les autorités soucieuses, dit-on, du respect d’un certain nombre de règles de circulation, de sécurité et de sureté de la route entendent désormais règlementer le secteur.

Le ministre des transports recevra les représentants des taxi-motos pour discuter de ces mesures qui avaient été prises en 2010. ‘’J’inviterai prochainement les principaux représentants de la sécurité routière, le syndicat des transporteurs à veiller sur le respect rigoureux des mesures envisagées’’, a annoncé M. Guilavogui.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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