[dropcap]L[/dropcap]e protocole d’accord signé par le gouvernement et des leaders syndicaux de l’éducation ne fait pas l’unanimité. En témoigne la sortie médiatique mardi du syndicaliste Kalidou Diallo, secrétaire administratif du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) dans la commune de Matam estime que cet accord n’engage que ceux qui l’ont signé.

 ‘’Toutes les structures à la base, de Conakry à Yomou, ne se reconnaissent dans ce protocole d’accord que nous désapprouvons’’, a-t-il indiqué. Ce syndicaliste reste ferme : ‘’Nous avons dit à la base que nous n’avons plus besoin d’un expert étranger surtout jusqu’au mois de septembre’’.

Kalidou Diallo estime que l’essentiel n’a pas été obtenu lors des négociations avec le gouvernement. ‘’Ils ont tout fait sauf l’essentiel’’, dénonce-t-il, assurant que ‘’le plus important concerne la valeur monétaire du point d’indice. Si cela n’est pas acquis, ça veut dire que rien n’a été fait. Nous n’avons pas besoin de primes qui ne nous arrangent point’’.

Il annonce des concertations avec la base pour prendre des mesures qui s’imposent. ‘’Nous sommes en train de nous concerter à la base. Nous sommes en contact permanent avec l’intérieur du pays. Kankan a déjà demandé le départ des secrétaires généraux qui ont signé cet accord. Labé se prépare. J’ai reçu des appels de Nzérékoré, Kindia et Kamsar’’, précise M. Diallo.

Souleymane Sy Savané, secrétaire général du SLECG, assure quant à lui qu’il n’existe aucune division entre les syndicats. ‘’Nous-mêmes, nous ne sommes pas d’accord avec la grille salariale, mais je vous assure qu’il n’y a de désaccord entre les collègues et nous. On n’a rien validé concernant cette grille salariale’’, a-t-il déclaré, indiquant à ceux qui sont contre l’accord obtenu avec le gouvernement qu’il faut accepter le consensus, suspendre la grève et continuer à négocier.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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