[dropcap]L[/dropcap]e procès du directeur général de la chaîne Espace TV était une nouvelle fois jeudi au Tribunal de première instance de Mafanco. La présidente dudit tribunal, Djénabou Diallo, a renvoyé le procès au lundi 26 mars prochain.
Moussa Moïse Sylla, poursuivi pour atteinte au secret de la défense nationale, s’est présenté dans les locaux du tribunal, accompagné de ses avocats. A peine appelé à la barre, il lui a été demandé de revenir le 26 mars prochain.
Interrogé sur les raisons de ce report, Maître Thierno Souleymane Baldé, l’un de ses avocats, pense qu’il est lié à un problème de calendrier. ‘’Ce n’est pas le seul dossier que le tribunal a. Beaucoup d’autres sont en attente’’, indique-t-il.
Il estime que ce nouveau report porte préjudice à son client. ‘’D’ici le 26 mars, il va continuer à vivre dans l’angoisse. C’est une question psychologique. Lorsqu’il y a des risques qui pèsent sur vous par rapport à votre travail pour de telles accusations, c’est très difficile de vivre tranquillement’’, assure l’homme en robe.
‘’On aurait souhaité débattre et finaliser ce dossier, car il est vide. Si vous voyez qu’on renvoie ce dossier à chaque fois, c’est parce qu’il est vide c’est clair’’, soutient-il.
Poursuivant, l’avocat déclare que le procès de Moussa Moïse Sylla est une atteinte à la liberté d’expression en Guinée.
‘’Ce n’est pas une bonne chose lorsqu’on aspire à aller vers un Etat de droit. Un journaliste ne doit pas être inquiété dans l’exercice de ses fonctions. Si un journaliste se trouve dans une telle situation, cela va porter atteinte à son travail, car il n’aura plus le courage de dénoncer la mauvaise gouvernance’’, argumente Me Baldé.
Les avocats de la partie civile, quant à eux, ont brillé par leur absence à ce procès.
Aliou BANGOURA, pour VisionGuinee.Info