Au nom du ministre de la justice et des droits de l’homme, le chef de cabinet à la tête d’une délégation s’est rendu mardi soir au centre d’entraînement des forces de gendarmerie de Kaléyah dans la préfecture de Forécariah.  Objectif, mettre un important lot d’équipements sportifs à la disposition de gardes pénitentiaires en formation.    

Il s’agit de plus de 300 futurs agents pénitentiaires de la troisième promotion des gardes pénitentiaires. Le lot est essentiellement composé de tenues et chaussures.

Selon le chef de cabinet de ministère de la justice ces agents sont formés dans l’esprit d’assurer la sécurité en milieu pénitentiaire sur le bon déroulement des audiences à tous les niveaux. ‘’Nous sommes rassurés par la qualité de la formation de ceux-là qui ont été recrutés et qui ont eu la conviction de suivre cette formation pourront atteindre l’objectif assigné’’, indique Billy 1 Keita.

Il ajoute que ‘’le département s’est inscrit dans la dynamique de renverser la pyramide puisqu’on dit souvent que les gardes pénitentiaires sont relégués au second plan, qu’il n’y a pas de formations pour eux, pas d’équipements, pas de traitement. Le moment est difficile mais le ministre, dans son ambition de hisser le département très haut, s’investit dans ce sens’’.

‘’Déjà que les travaux du tribunal adhoc qui va très prochainement abriter le procès du massacre du 28 septembre, avancent à grands pas, les gardes pénitentiaires qui vont être formés seront non seulement formés pour ce procès ,mais aussi après le procès dans le but de servir la nation guinéenne’’, souligne-t-il.

Le directeur de centre d’entraînement des forces de gendarmerie n’est pas surpris par le geste du département en charge de la justice. ‘’Dans sa politique de renforcer la capacité opérationnelle de la garde pénitentiaire, le président de la République a ordonné au haut commandant de la gendarmerie nationale d’assister le ministère de la justice dans la formation de son personnel. Depuis un mois jour pour jour, nous avons reçu 308 agents de la garde pénitentiaire et une semaine ne passe pas sans qu’une mission du ministère ne passe ici pour savoir comment évolue cette formation’’, se réjouit-il.

‘’Si nous recevons aussi des équipements qui contribuent à leur formation, ce n’est pas une surprise pour nous. Cela traduit le souci le ministère de la justice pour renforcer les capacités opérationnelles des agents’’, se réjouit le colonel Aguibou Mouctar Tall.

L’instructeur gendarme ajoute que sa hiérarchie ‘’m’a instruit de les inculquer le savoir et le savoir-faire conformément à l’éthique et à la déontologie de leur spécificité et en respectant les principes des droits de l’homme et des libertés individuelles’’.

Sur le contenu de la formation, l’officier souligne que ‘’le programme établi est composé de 5 volets dont l’éthique et la déontologie qui concernent l’ordre serré et la suite, la science qui concerne la topographie, le génie et consort, un volet renseignement et un volet d’intervention professionnelle qui doit prendre 2 mois. Ce volet vise à les former pour faire face à un adversaire, un détenu et comment gérer les situations dans les milieux pénitentiaires. Ainsi, en cas de révolte, ils seront en mesure de gérer les situations tout en respectant les procédures des droits de l’homme sans qu’il n’y ait un appui extérieur. Au cours de la formation, ils sauront comment maitriser sans arme un adversaire. Nous verrons aussi des modules sur la technique et la tactique’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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