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Le ministre Bachir Diallo accuse des manifestants : ‘’il y en a qui viennent pour tuer…’’

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Depuis l’arrivée du colonel Mamadi Doumbouya au pouvoir le 5 septembre, de nombreux guinéens ont trouvé la mort par balles à l’occasion des manifestations de rue. Interpellé, le ministre de la sécurité et de la protection civile évoque une situation complexe.

‘’En tant que ministre de la sécurité et de la protection civile, ça me fait de la peine qu’il y ait des morts au cours d’une opération de maintien ou de rétablissement de l’ordre. Beaucoup de peine. Mais en face, vous avez plusieurs catégories de manifestants. Il y a des gens qui viennent manifester normalement. Il y en a qui viennent pour tuer. Est-ce que vous pouvez imaginer qu’il y en a qui découpent du fer 12, utilisent des lance-pierre et mettent ce fer qui dévient un projectile dirigé contre des guinéens comme eux ?’’, demande le ministre de la sécurité et de la protection civile.

Et de poursuivre : ‘’Avant d’être ministre de la sécurité et de la protection civile, je ne le voyais pas comme ça. Quand je vois des policiers blessés, fracturés, il y a ce dilemme en tant que ministre de la sécurité et de la protection civile’’.

C’est pourquoi, estime Bachir Diallo, ‘’il faut travailler à deux niveaux. Il faut travailler au niveau de la police avec beaucoup plus de formations, de maitrise de soi et de sang-froid. Mais également, il faut travailler au niveau de nos concitoyens pour leur expliquer c’est quoi le droit de manifester, qu’est-ce qui est permis et ce qui ne n’est pas. Au niveau de la police, ce travail, on l’a fait. Il y a une direction spécialement dédiée au droit international humanitaire et aux droits de l’homme. Aussi, il y a un service d’inspection au niveau du ministère de la sécurité et de la protection civile. Lorsqu’il y a des cas de décès ou de blessures graves, il faut envoyer ces gens pour inspecter’’.

‘’Aucun Etat n’est à l’abri de cela. Prenez l’exemple des gilets jaunes en France. Il y a eu une brutalité inouïe. Qu’est-ce qu’il fallait faire. Au bout, d’une, deux à trois opérations, il fallait changer et essayer d’atténuer cela. C’est dans ce cadre qu’ils sont allés vers la judiciarisation du maintien de l’ordre ,c’est-à-dire cibler les manifestants les plus violents qui ne viennent pas pour manifester mais pour tuer et les arrêter avant le jour J’’, renseigne le patron du département en charge de la sécurité.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 989 711/boussouriou.bah@visionguinee.info

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1 commentaire
  1. Loozap dit

    Faut pas qu’on se trompe de cible

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