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L’homosexualité en question : Faut-il briser le tabou ?

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La problématique de l’homosexualité alimente le débat de café, de salon ou simplement de la rue. En effet, le déclic nous est venu d’outre frontière, car jusque-là les Guinéens évitaient cette question ultrasensible.

Ce qui n’est plus le cas comme on observe d’un côté, les défenseurs des droits de l’homme et des libertés publiques qui estiment qu’on doit laisser à chacun le droit de décider de ses orientations sexuelles ou de celles, de l’autre. En face, il y a des idéalistes, défenseurs imperturbables du respect d’une certaine identité africaine et de sa civilisation.

Ce second groupe agrège toute la faune de pourfendeurs des nouvelles orientations sexuelles. Au premier peloton, on enregistre les religieux qui s’invitent d’ailleurs violemment et bruyamment dans le débat en tenant cela pour des déviances condamnables et condamnées. On doit d’ailleurs quantité de critiques acerbes dressées contre la pratique par les imams et prêtes.

Sur le terrain, les homosexuels commencent à subir de mauvais regards s’ils ne sont pas accusés de tous les péchés. Certains sont même persécutés dans leurs familles respectives et de plus en plus, la pression sociale pousse d’aucuns à prendre la clé des champs.

Pour autant, des observateurs avisés indiquent que la pratique commence à se frayer du chemin dans les établissements scolaires du secondaire même de l’intérieur du pays. A Conakry, les noms de gays sortent de mille bouches et les concernés n’hésitent pas de parler d’eux-mêmes, à l’abri des oreilles indiscrètes.

Devant le rejet dont les « homos » sont victimes de la part de la société, des sociologues enseignent que le fait n’est pourtant pas nouveau en Afrique. Donc, contrairement aux idées reçues, l’homosexualité n’est pas le propre de l’Occident comme « chaque civilisation et chaque culture ont entretenu l’homosexualité ».

Pour le sociologue camerounais Charles Gueboguo, on retrouve l’homosexualité dans les rites, les codes et les coutumes, inscrites en lettres d’hypocrisie sur le marbre froid des traditions ancestrales.

« Que ce soit chez les vaillants guerriers Massaï du Kenya comme chez les Haoussa du Nigeria, l’homosexualité a traversé les époques, survivant difficilement aux assimilations politiques et institutionnelles des indépendances, pour refaire surface aujourd’hui dans la peau de jeunes africains décidés à se faire accepter pour ce qu’ils sont », a-t-il rappelé.

En Guinée, le phénomène est de plus en plus visible et l’on se demande ce qu’en dit le législateur. En attendant les sermons du vendredi le décrivent au vitriol et dans certains pays de la sous-région comme le Cameroun, des personnes de renom affichent leur penchant homo, il est bel et bien question d’un délit passible d’une peine d’emprisonnement assortie d’amendes.

Aboubacar Condé (Sabari Fm)

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1 commentaire
  1. abkodo2 dit

    Contrairement, à ce que l’auteur affirme dans la première phrase, après l’introduction, l’orientation sexuelle n’est pas un choix. Tout comme, on ne choisit pas d’être blanc ou noir, femme ou homme, on nait homosexuel ou hétérosexuel. D’après des études sur le thème, menées par des spécialistes de l’OMS, l’homosexualité est un autre genre.

    En Indonésie, le plus grand pays musulman, depuis des siècles, les homosexuels sont acceptés et il leur est même destiné certaines fonctions dans la société qu’ils sont les seuls à exercer. Chez nous, c’est uniquement l’obscurantisme véhiculé par les religions qui porte à les stigmatiser. Si on veut faire valoir les libertés individuelles sur les dogmes ou les idéologies, on doit se défaire de cette homophobie.

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