L’opposition appelle à une marche jeudi de Bambeto à Wanindara
[dropcap]L[/dropcap]es adversaires politiques d’Alpha Condé refusent de courber l’échine. Ils entendent descendre dans la rue jeudi pour exiger le respect des accords politiques conclus avec le pouvoir.
Au terme d’une plénière lundi au QG de l’UFDG, l’opposition a annoncé l’organisation mercredi d’une opération ville morte et d’une marche pacifique jeudi.
‘’Nous marcherons de Bambeto jusqu’à Wanindara pour aller transmettre des messages de sensibilisation et d’encouragement à nos militants qui se trouvent dans cette localité’’, a annoncé Mohamed Lamine Kaba du parti Force des intègres pour la démocratie et la liberté (FIDEL).
Cet ancien collaborateur du président Alpha Condé dénonce la montée des violences dans la capitale et appelle les partisans de l’opposition à continuer la lutte dans le strict respect des valeurs républicaines.
‘’Nous dénonçons les violences. Nous demandons à la population de se lever comme un seul homme’’, a lancé celui qui a fait office de porte-parole de l’opposition pour la circonstance, qui précise que l’opposition n’est pas prête à ‘’céder à l’intimidation, à la provocation du président Alpha Condé qui veut que nous cédions pour le laisser faire’’.
Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info
C’est là une judicieuse initiative politique que l’on ne peut que soutenir.
Maintenant que plus aucun doute n’est permis sur la détermination de l’Etat-AC d’associer officiellement y compris les forces armées guinéennes dans la répression de l’opposition républicaine, c’est une toute nouvelle étape socioplitique que le tandem liberticide AC-Kassory ouvre ainsi.
Pour l’opposition républicaine, les OSC, les organisations crédibles de défense des droits humains et les Guinéens soucieux des valeurs de paix, de justice et de cohésion sociale dans notre pays, il importera d’être plus que jamais mobilisés, vigilants et déterminés à ne pas céder face à la supercherie politique qui se cache derrière cette militarisation des quartiers que l’on sait politiquement acquis à l’opposition guinéenne.
Car plus qu’un signe de radicalisation, c’est un signal fort que le pouvoir RPGiste donne ainsi sur ses intentions de confisquer, s’il le faut, jusqu’aux libertés constitutionnelles des populations pour imposer par tous les moyens de l’Etat, ses velléités de 3e mandat notamment.