[dropcap]D[/dropcap]es voix s’élèvent de plus en plus pour appeler le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour de la table des négociations pour trouver une issue à la crise post-électorale que traverse la Guinée depuis des mois. Samedi, lors d’une conférence virtuelle, Aliou Condé, le vice-président de l’UFDG chargé des Affaires politiques a déclaré que son parti n’est pas prêt à dialogue tant que ses militants et responsables seront détenus en prison.

‘’Le gouvernement de Conakry est secoué, il est tiré de tous les côtés. Il se demande qu’est-ce qu’il faut faire. Aujourd’hui, si nous nous donnons la main, la communauté internationale, plus les efforts que nous nous faisons à l’intérieur, puisque nous refusons de capituler, malgré toutes les exactions, les tueries, les privations de libertés, nous tenons la tête à M. Alpha Condé’’, a affirmé ce proche collaborateur de Cellou Dalein Diallo.

Aliou Condé assure qu’aujourd’hui, ‘’la Guinée est à la croisée de chemin, tout le monde se demande quel avenir pour notre pays. Ça crie partout ‘allez au dialogue pour qu’on puisse décrisper’. Non. On ne va pas au dialogue pour décrisper. C’est l’Etat qui est d’abord la causes et la source de tous les conflits, qui doit se reprendre’’.

‘’Que l’Etat arrête les exactions qu’il est en train de commettre. Par exemple, qu’on libère les prisonniers et que nous, les responsables, qu’on ait la liberté de nous mouvoir et de nous exprimer. Mêmes nos lieux de réunions sont fermés, nous n’avons pas accès’’, exige-t-il.

Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’si on se donne les mains, on fera pression pour que les accords que nous avons signés, les contenus des conventions auxquelles nous avons librement adhéré qu’on puisse les exécuter. Mais si les conventions sont là pour meubler les bureaux et que ça reste là, évidemment, ça laisse la place aux dictateurs’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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