[dropcap]L[/dropcap]es principaux leaders de l’opposition n’ont pas pu quitter leurs résidences ce lundi. Les forces de l’ordre ont assiégé les domiciles de Dalein et de Sidya afin d’étouffer la marche pacifique contre le calendrier électoral.

Selon un bilan provisoire établi par l’opposition, les échauffourées enregistrées dans différents quartiers de la banlieue de Conakry ont fait “11 blessés dont 5 balles. Le pronostic vital de l’un des blessés est engagé”, précise le porte-parole Aboubacar Sylla. “Nous ne pouvons pas pour l’instant établir l’envergure des interpellations mais on sait qu’il y en a énormément”.

Cependant, les opposants dénoncent les conditions dans lesquelles certains ont été mis aux arrêts. “Ils ont été interpellés tout simplement parce qu’ils se retrouvent dans la rue ou dans leurs domiciles. On va et on les arrête en les assimilant à des délinquants qui ont violé la loi alors qu’il n’y a pas eu d’attroupement illégal”, estime Aboubacar Sylla, président de l’UFC.

A l’en croire, la manifestation de ce lundi n’a rien d’illégal. “On nous dit qu’elle est interdite mais par des autorités qui ne bénéficient plus de la moindre légalité. Donc ce sont les forces de l’ordre qui empêchent l’expression d’un droit prévu pourtant dans la constitution”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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