[dropcap]L[/dropcap]e samedi 27 juin dernier, au siège de son parti, Cellou Dalein Diallo a expliqué à ses militants le bien-fondé de son alliance avec les Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD) de Dadis Camara.
Pour avoir pactisé avec ce dernier, le chef de file de l’opposition fait l’objet de critiques les plus acerbes. Certains le reprochent d’ignorer les 157 morts le 28 septembre 2009 au stade Conakry, tandis que d’autres estiment qu’il a perdu son âme.
A ses détracteurs qui lui tirent dessus à boulets rouges, Cellou Dalein Diallo répond : ‘’Je tiens à préciser que pour les douloureux événements du 28 septembre 2009, nous avons toujours appelé à ce que la justice joue son rôle. Notre parti a perdu beaucoup de militants. Beaucoup de nos femmes, de nos militantes ont été humiliées Nous ne renoncerons pas à ce que la justice soit faite’’.
‘’Heureusement, M. Dadis Camara a dit qu’il est prêt à apporter sa contribution à la manifestation de la vérité. Nous avons réitéré notre solidarité avec les victimes du 28 septembre pour que justice soit faite. La justice va suivre son cours mais nous sommes contre son instrumentalisation pour des fins politiques’’, a-t-il ainsi enchaîné.
A l’UFDG, argue le chef de file de l’opposition, ‘’nous voulons une justice indépendante, objective qui va mener des enquêtes sérieuses, situer les responsabilités et condamner le cas échéant ceux qui sont coupables’’.
‘’Nous ne renonçons pas à la justice, a-t-il insisté, mais c’est trop compliqué l’affaire du 28 septembre. Mais lorsque Dadis Camara va apporter sa contribution, en tant que témoin, on verra et clarifiera beaucoup de choses’’.
Dans son speech, Dalein a répété à plusieurs reprises à ses militants son attachement à la justice et à l’instauration d’un Etat de droit en Guinée. Toutefois, assure-t-il, ‘’nous ne sommes pas la justice, nous sommes un parti politique et nous avons besoin d’alliances fortes avec des partis qui partagent les mêmes opinions que nous. Nous souhaitons que la Guinée soit un Etat de droit. Il faudrait que cette précision soit apportée’’.
Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info
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dadis n’est-il pas ignorant du cas du 28 septembre ?