Le ministre conseiller à la présidence ne mâche ses mots. Papa Koly Kourouma dit à qui veut l’entendre, advienne que pourra, que le bilan  du régime d’Alpha Condé est globalement négatif. Interrogé lundi par la radio Espace Fm, ce proche de Dadis Camara soutient que la preuve est qu’aujourd’hui, “nous sommes à une croissance de -0,50%”.

Le gouvernement met en avant l’épidémie d’Ebola pour justifier la crise économique que traverse notre pays. Mais le ministre Papa Koly Kourouma ne partage pas cette thèse : “On accuse Ebola, c’est vrai. Mais Ebola n’est venue qu’hier. Et qu’est-ce qui fait venir Ebola ? Ebola est une malédiction divine qui s’abat sur la Guinée. Il faut le reconnaître. C’est une malédiction pour l’imamat guinéen et elle n’est pas fortuite”, estime-t-il.

“Je vais vous dire une chose. Moi, quand je dis une chose, je le dis avec précision parce que je n’ai pas ma langue dans ma poche. Je vais vous dire une chose. C’est une occasion plus que jamais de m’adresser à l’imamat guinéen. Ils ont tous fui leurs responsabilités et sont devenus de faux types.”, assène le ministre conseiller du président de la République.

Ses preuves pour soutenir son argumentaire, Papa Koly Kourouma n’ira pas les chercher loin : “Regardez ce qui est en train de s’abattre sur la grande mosquée. Ce n’est rien d’autre, c’est ça. Vous avez vu cette inondation à la grande mosquée. Il faut que les gens (imams) reviennent en eux-mêmes. J’ai dit sur tous les toits que je suis de la mouvance, mais frustré. J’ai crié sur tous les toits, les gens n’ont pas compris mais je crois qu’il est tard. Il est maintenant tard. Pour tous ceux qui croient en Dieu, qu’on sache que la situation est tard”, souligne-t-il.

“En quoi la situation est-elle devenue trop tard ?”, lui relance un journaliste. Et le ministre Papa Koly de répondre : “Ça veut dire que les bénédictions sont parties, il faut qu’on revienne à Dieu et on est obligé là. Tout le monde pense que c’est la mamaya qui va faire décoller le pays, c’est des histoires”. A titre d’exemple, illustre-t-il, “c’est quand Pharaon a pensé qu’il était dans la plénitude de son pouvoir qu’il a subi ce qu’il devait subir. Attention à l’imamat. On a encore dix jours pour revenir à nous-mêmes et sauver ce pays. on a encore dix jours pour nous rapprocher de Dieu et demander pardon”.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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