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Par la magie de ses mots, Elie Kamano revient pour éveiller les consciences endormies

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Elie Kamano[dropcap]L[/dropcap]e général du reggae guinéen vit au pays de l’Oncle Sam depuis plus d’un an maintenant. Ses détracteurs parlent de démission face au combat qu’il mène depuis plus d’une décennie pour l’amélioration de la gouvernance démocratique et l’instauration d’un Etat respectueux des droits humains.

Dans cette interview exclusive, Elie Kamano indique qu’il a voulu changer d’air pour se mettre à l’abri de tous clameurs politiques, des injustices sociales en vue de couronner l’écriture de son roman et celle de son album.

L’artiste aux textes caustiques et conciliateurs annonce son comeback au pays avec ce double chef-d’œuvre dont la sortie est programmée très prochainement. Elie dresse aussi sa lecture de l’actualité politique nationale minée par une transhumance. Lisez !

VisionGuinee.Info : Depuis plusieurs moments Elie ne vit pas au pays. Qu’est ce qui explique cette absence prolongée du général Kamano ?

Elie Kamano : Mon absence s’explique par le fait que j’avais besoin de tranquillité, loin de tous les brouhahas politiques, de toutes les injustices sociales et de toutes les pressions juridiques pour parachever l’écriture de mon roman et celle de mon album, contrairement à ce que d’aucuns qualifiaient de démission ou de recul dans ma lutte d’éveil de conscience de la jeunesse guinéenne en particulier et africaine en général. J’avais donc besoin de me retirer et d’aller chercher l’inspiration au fond de mon âme dans les coins les plus reculés du monde, loin de tous les préjugés et toutes les futilités. Et cela ne pouvait se réaliser qu’en allant au-delà des confins de mon pays.

A vous suivre sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, on a comme l’impression que vous avez un projet de publication d’un roman. Vous confirmez ? 

Oui, je confirme !

Alors, parlez-nous un peu de ce projet et dites ce qui a prévalu à sa mise sur pied ?

Eh ben, les raisons qui m’y ont poussé sont multiples. Il y a d’abord cette envie d’inciter les jeunes africains à s’inspirer de moi pas seulement en tant qu’artiste chanteur, mais aussi en tant qu’artiste homme de culture. Les amener à comprendre la nécessité de s’instruire et de se cultiver avant de se lancer dans les aventures de ce labyrinthe qu’est la vie. J’ai donc parlé de l’éducation parce que la domination culturelle ou intellectuelle est la plus efficace et la plus souple pour nous assujettir. Et le fait que la jeunesse ne soit pas majoritairement instruite et cultivée pousse nos dirigeants à se comporter comme ils veulent.

L’effet négatif des réseaux sociaux m’a aussi interpellé, je n’ai pas dit que ça n’a pas d’impact positif mais à mon humble avis l’impact est beaucoup plus négatif aujourd’hui pour notre jeunesse qui passe 80% de son temps de cours sur Internet que sur sa propre instruction. Je n’ai pas manqué d’attirer l’attention des artistes sur leur rôle et l’impact que celui ci peut avoir dans la société qui les a engendrés. C’est d’ailleurs en s’inscrivant dans ce registre que j’ai jugé très nécessaire de prendre ma plume et d’éveiller les consciences endormies par la magie de mes mots.

Quoique loin des frontières guinéennes, vous gardez sans doute l’œil sur l’actualité notamment politique de la Guinée. Dites-nous celle qui a le plus retenu votre attention ces derniers temps ?

Ce qui a attiré mon attention sur la scène politique ces derniers temps, c’est mon éternelle incompréhension de la réaction de certains hommes politiques qui passaient le temps à courber l’échine quand ils étaient dans les grâces du pouvoir, et leur brusque retournement de veste contre ce même pouvoir parce qu’ils sont dans sa disgrâce. Ce caractère versatile ne prouve-t-il pas qu’ils sont des vermines à la recherche de portefeuille ministériel ?

Quand est-ce vous allez renouer avec vos milliers de fans qui ont été sevrés de leur idole Elie ?

Je rentre en Guinée dans moins de 20 jours, s’il plait au Bon Dieu.

Et à quand la sortie de votre album, ainsi que votre roman ?

Mon album sortira en septembre en même temps que mon roman qui s’intitule ‘‘Malaya’’, tiré de ma langue maternelle le Kissi et qui signifie ‘‘Aide-moi’’.

Par Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info 

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info

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2 commentaires
  1. majid bah dit
    1. Sylla Mamadou dit

      Merci à le général Eli ,que dieu te donne toute la voie et moyen pour changer la mentalité de certains artistes et leurs supporters !

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