Pluies diluviennes à Conakry et environs : les explications scientifiques d’un météorologue
[dropcap]D[/dropcap]e fortes pluies se sont abattues ces derniers jours à Conakry et environs faisant des cas de morts et d’importants dégâts matériels. Le directeur national de la météorologie croit savoir les raisons de ces pluies torrentielles.
Mamadou Tounkara assure que les dernières pluies qui ont envahies Conakry et ses environs, ces derniers jours, ne sont pas le fruit du hasard. ‘’Il y a un record absolu que Conakry a enregistré le 16 juillet 1991, on a enregistré 472 millimètres en 24heures’’, indique-t-il.
‘’Les modèles et les observations obtenus sur le terrain ne présagent pas de grandes précipitations comme celles qu’on a enregistrées. Nous faisons des prévisions de quelques jours, mais ce ne sont que des prévisions, c’est avec les observations de terrain qui sont remontées qu’on va vraiment préciser la fiabilité des prévisions’’, explique le directeur national de la météorologie.
Pour lui, ‘’la capitale Conakry est de telle qu’au-delà des mouvements convectifs qui sont là et qui génèrent des nuages en grand développement vertical qui donnent des précipitations, il y a encore l’influence de la côte, des grises marines’’.
‘’La vapeur d’eau qui est dégagée au niveau de la mer, sa direction c’est de la mer vers le continent et la chaine montagneuse de Kakoulima. Une fois que ça obstrue cette montagne, c’est cette quantité de vapeur d’eau qui monte. Sous l’effet de la hauteur, la température diminue et cela entraine une condensation qui se traduit par un gros nuage qui se projette’’, poursuit-il.
‘’Le cas particulier du 21 aout, c’est ce système-là qui a été bloqué. Il y a une stabilité au niveau de la côte, donc, c’est ce qui fait que toute la vapeur d’eau qui quittait la mer pour le continent et qui était obstruée par la chaine montagneuse de Kakoulima, tournait en rond. C’est ce qui fait que toute la journée du mercredi, il a fortement plu’’, conclut M. Toukara.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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Merci à ce scientifique météorologue pour ses explicatications que l’on aurait probablement mieux comprises en langue malinké, soussou voir peule, s’il est labéen à tout hasard. (lol)
Mais entre l’abondance des pluies et l’innondation de nos espaces urbains, il y a tout de même une corrélation mécanique à ne pas nécessairement restreindre aux seuls « effets de barrage » de la bonne vieille chaîne montagneuse de Kakoulima, entres autres.
Les sols argileux latéritiques une fois gorgés d’eau, ce sont les infrastructures de voiries qui, si elles existaient et/ou fonctionnaient tant soit peu correctement, se chargeraient naturellement du drainage des excédents d’eau de pluie et de leur évacuation vers la mer (l’Océan Atlantique, dans le cas de Conakry et ses alentours)
Autant dire là aussi que Dame Nature, tout en se montrant généreuse à travers cette pluviométrie particulièrement abondante de 2019, va jusqu’à mettre en évidence les carences de la gouvernance désastreuve d’AC. Que peut-on faire de plus pour montrer aux Guinéens avisés qu’il leur faudra impérativement se lever et reprendre notre destin national des mains de cette bande de pilleurs mafieux ? Rien ou presque, probablement !
Mais en tout état de cause, comme le disait Jean Jaurès: « le courage c’est de chercher la vérité et de le dire… » Was-Salam !