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Présidentielle 2015 : participer ou boycotter, le dilemme de l’opposition

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[dropcap]A[/dropcap] moins de 3 mois de la présidentielle, l’opposition ne s’est toujours pas déterminée sur sa participation ou non à ce scrutin dont les préparatifs sont quasiment bouclés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pendant que les acteurs perdent du temps autour d’un cadre de dialogue qui ne pourrait servir qu’à gagner du temps pour un pouvoir qui s’est lancé dans une campagne avant la lettre, dans l’espoir de rafler la mise dès le premier tour du scrutin du 11 octobre.

opposition 260515Faut-il s’attendre à ce que l’opposition reprenne à nouveau la rue, après la célébration de l’Aïd-el-fitr prévue dans 48 heures ? La question vaut tout son pesant quand on sait qu’elle avait menacé de dérouler son programme de manifestations dès après le mois de ramadan, si jamais le pouvoir n’accédait pas à ses revendications. Au terme d’une réunion de crise destinée à tirer les leçons de sa participation au cadre de dialogue dont les travaux ont débuté le 18 juin dernier, le porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla en était venu à la conclusion suivante : « le dialogue à défaut d’avoir connu un échec total, est totalement bloqué aujourd’hui. Bien sûr que les portes ne sont pas complètement closes. Il est encore possible à travers les contacts informels par la communauté internationale et certaines bonnes volontés que le fil du dialogue soit renoué. »

Sylla avait ensuite ajouté que face au blocage enregistré dans le cadre de ce dialogue, l’opposition projette donc d’organiser des manifestations dès la fin du mois de ramadan. Au cas où les bonnes volontés ne parvenaient pas à rapprocher les positions. Et à l’allure où vont les choses, on a bien l’impression que c’est aujourd’hui le cas. Il ne semble pas y avoir eu d’avancées dans ce dialogue. D’où la crainte que l’opposition ne mette sa menace à exécution. Ce qui aux yeux de maints observateurs pourrait donner lieu à des violences aux conséquences incalculables. Vu les pertes en vies humaines déjà enregistrées depuis l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir. Une soixantaine d’opposants ont ainsi été tués lors de manifestations organisées par l’opposition.

A noter que le porte-parole de l’opposition a réitéré les mêmes menaces qu’ils ont proférées en guise de protestation sur la façon dont le dialogue était mené dans un entretien accordé récemment à nos confrères de Lynx FM. Selon Aboubacar Sylla la reprise des manifestations « dépendra de la suite que le dialogue en cours va connaître. Si on recompose les Conseils communaux, les nouveaux conseillers communaux pour nous auront acquis une certaine légitimité, et nous n’aurons aucun mal à leur adresser nos déclarations préalables, concernant nos manifestations », a-t-il dit. Mais « si la situation ne change pas, nous resterons conséquents avec nous-mêmes, et nous poursuivrons sur cette lancée d’ignorer les délégations communales actuelles ». Pour le président de l’UFC, ces délégations spéciales ne résulteraient en fait « d’aucune élection, et que ce sont des structures qui violent la constitution, violent les codes des collectivités, violent le code électoral et violent même les accords politiques internationaux comme l’accord de la CEDEAO ».

Pendant que l’opposition fait face à un dilemme cornélien, quant à sa participation ou non à la présidentielle du 11 octobre, vu que ses revendications n’ont pas encore été prises en compte par le pouvoir, qui est accusé de tirer les ficelles, la mouvance, elle, s’est lancée dans une offensive tous azimuts vers les électeurs se trouvant aux quatre coins du pays. Histoire de conquérir leur cœur dans la perspective de cette présidentielle qu’elle rêve d’emporter dès le premier tour.

 A l’opposition de ne pas dormir sur ses lauriers, au risque que le réveil soit brutal. Il est temps pour Dalein et ses pairs de se décider si oui ou non ils iront aux élections. Etant déjà capables de mesurer le rapport des forces en prélude à ces joutes électorales. Au lieu de perdre du temps à se victimiser, alors qu’elle savait pertinemment à quel genre d’adversaire elle avait à faire. En tout état de cause rien ne semble arrêter dorénavant la machine électorale avec une CENI déterminée à tenir le délai du 11 octobre pour la présidentielle. C’est ainsi qu’elle a annoncé l’affichage des listes électorales pour le 1er août prochain. Pendant que l’opposition continue de la vouer aux gémonies…

Alpha Amadou Diallo, dans L’indépendant

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2 commentaires
  1. sory camara dit

    SES DES PERDANT CETTES OPPOSITION NONT PAS DE PROGRAMME LEURS PROGRAMMES SES HALL PULHAR

  2. POREKO dit

    NOUS NE BOYCOTERONS JAMAIS LES ELECTIONS. SELMANT SI ALFA SENTETE, C ALFA MEM KI BOYCOTERA C MEM ELECTIONS

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