[dropcap]L[/dropcap]e directeur exécutif d’African Crisis Group est revenu ce mercredi sur la campagne électorale et donné son point de vue sur les leçons de devraient tirer les perdants de l’élection présidentielle du 11 octobre.

Interrogé sur une radio locale, l’ancien ministre Sékou Koureissy Condé a fait l’autopsie de campagne menée par Alpha Condé et  Cellou Dalein Diallo.

Selon lui, ‘’Alpha Condé a fait le choix de la compétence, il a commencé par sélectionner des personnalités qui sont capables de défendre son bilan économique, de le présenter du point de vue de la communication domaine par domaine’’.

Il dit avoir constaté que mêmes les associations (ou mouvements de soutien) ont été organisées. Sur ce plan, admet M. Condé, il y a eu beaucoup d’efforts. ‘’Je connais des pays africains où les chefs d’Etat ne font pas autant d’efforts pour se faire réélire. Il faut reconnaître qu’il y a eu une véritable campagne et un investissement humain’’, avoue le directeur exécutif d’African Crisis Group.

Pour le cas du principal adversaire d’Alpha Condé, l’invité souligne : ‘’Lorsque vous observez la campagne de Cellou Dalein Diallo, certainement avec peu de moyen cette année, il a réuni plus de monde et sur l’étendue du territoire’’.

Ceci, estime M. Koureissy Condé, est une nouvelle photographie. ‘’Il (Dalein) a reconfiguré la photographie de l’opposition. On ne peut plus dire en Guinée, l’opposition, c’est le Fouta, la Basse Côte, la Forêt ou la Haute-Guinée. Cette opposition est constituée d’hommes de valeurs aussi compétents que ceux qui sont en face d’eux au pouvoir. C’est bon pour la Guinée’’.

Les résultats provisoires publiés samedi dernier par la Céni donnent Alpha Condé gagnant. S’il lui est demandé de prodiguer un conseil à l’endroit de l’opposition, le directeur d’African Crisis Group recommande aux opposants d’éviter la politique de la chaise vide : ‘’Quand on parle de dialogue, vous venez et vous vous retirez. L’opposition s’est trop retirée. Il faut être là pour gagner. On ne peut pas gagner absents’’.

Il faudra tirer les leçons de cet échec et tendre aussi la main à la société civile : ‘’La considérer et non se méfier d’elle’’, conseille-t-il.

 Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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