[dropcap]C’[/dropcap]est un secret de polichinelle. Avec l’arrivée de François Hollande, Alpha Condé a su réorienter les débats politiques sur la formalisation prochaine du statut du chef de file de l’opposition. Une question diversement interprétée au sein de la classe politique guinéenne.

A l’Union des forces républicaines, on estime qu’il s’agit de la ‘’ruse de l’hyène, du malin tout court’’, de Machiavel dans ‘’Le Prince’’. Le parti de de Sidya Touré, favorable à une candidature unique de l’opposition, affirme qu’il fallait ‘’absolument compter sur Alpha Condé pour mettre en pratique cette théorie’’.

Et ‘’quand ton pire ennemi te fait grâce, ça doit vraiment t’inquiéter’’, conseille l’UFR, précisant que lorsque ‘’loup tente d’amadouer la chèvre en lui proposant une promenade nocturne dans les bois, rien de plus sûr qu’elle va finir entre ses crocs’’. La Cellule de communication de Sidya Touré ne comprend pas les raisons de la formalisation du statut du chef de file de l’opposition alors que le ‘’projet sur la charte des partis politiques, le statut de l’opposition, la réforme du code électoral obsolète dorment à l’Assemblée et moisissent dans les armoires à rats de hémicycle’’.

Faya Millimono du Bloc Libéral a déclaré qu’il ne faut pas attendre la visite d’un président occidental pour qu’Alpha Condé donne l’impression qu’il a du respect pour ses adversaires politiques. ‘’Ça n’a aucun sens’’. Durant son mandat, ‘’c’est le seul chef d’Etat qui a osé traiter ses adversaires de chiens’’, enfonce l’opposant. Pour lui, que l’annonce du président Condé une la lutte qui a débuté au temps de Lansana Conté. La volonté d’Alpha Condé n’était qu’un effet d’annonce. ‘’Avec lui ou après lui, il est clair que les guinéens verront un jour l’opposition respectée comme la mouvance’’, pense-t-il.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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