Telliano appelle à des poursuites judiciaires contre Elhadj Sékhouna Soumah
[dropcap]N[/dropcap]ous ne voulons pas d’Abdoulaye Bah de l’UFDG comme maire de Kindia’’. Tels sont les propos du Kountigui de la Basse Guinée, Elhadj Sékhouna Soumah. Sa sortie médiatique a provoqué l’ire de l’ancien ministre de l’agriculture Jean Marc Telliano qui ne s’est pas fait prier pour réagir.
Le dirigeant du Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée (RDIG) demande au procureur de la République de se saisir de l’affaire. ‘’Ce sont des sujets sur lesquels le procureur doit bondir. Car, ce sont des propos ethnocentristes’’, indique-t-il à notre rédaction avant de demander au patriarche de la Basse Côte si ‘’Abdoulaye Bah n’est pas un guinéen’’.
‘’Même un président de la République n’est pas au-dessus de la loi. Ce n’est un Kountigui qui peut l’être’’, mentionne Telliano, qui souhaite qu’Elhadj Sékhouna Soumah soit trimbalé en justice : ‘’Il doit être poursuivi. De tels propos ne doivent pas être tenus, surtout de la part d’un leader d’opinions. Un responsable ne doit pas tenir des propos ethniques qui peuvent suscite un soulèvement populaire’’.
Pour le parlementaire, ‘’Elhadj Sékouna a été irresponsable. Comment peut-il prétendre interdire à un guinéen de se présenter [pour un poste] dans une partie de son pays ? Chacun doit se sentir chez lui partout dans le pays’’.
L’ancien ministre de l’agriculture dit à qui veut l’entendre qu’en si peu de temps, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia a posé des jalons dans sa commune. Aujourd’hui, témoigne-t-il, ‘’Kindia est la commune la mieux organisée. Et ça, c’est l’œuvre d’Abdoulaye Bah’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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C’est bien vu de la part du leader du parti RDIG: prendre aux mots notre procureur de la République qui promettait tout récemment de sévir désormais en cas de propos répréhensibles de ce type. Et cette fois-ci, cela aurait de l’allure politique si c’est toute l’OR qui appuyait une plainte légitime du jeune futur maire de Kindia, Abdoulaye Bah, (AB). Car pour un avenir apaisé et prometteur de progrès sociopolitique et économique de ce pays, il est important qu’il y ait un avant et un après 8 août 2018. Il ne faut plus qu’il y ait nulle part sur le territoire national, une ethnie soi-disant supérieure à une autre; un homme ou une femme supposé(e) légalement supérieur(e) à un(e) autre; une région naturelle ou une préfecture qui soit avantagée en quoi que ce soit par rapport à une autre… Et ce, au risque de voir nos mauvaises gouvernances successives, sur fond d’ethnocentrisme et de corruption clientéliste, qui ont sclérosé quasi définitivement la société guinéenne, aboutir aux genres de conflits interethniques qui avaient embrasé les différents pays voisins.