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Tracasseries policières : une réalité palpable à Conakry !

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Circuler à Conakry est un vrai casse-tête chinois. Outre les embouteillages rocambolesques quotidiens, les usagers de la route doivent faire face à la corruption qui mine le secteur de la police routière. Ce, malgré les mesures prises par les autorités en charge de ce secteur.

De nos jours, nombreux sont ces policiers qui ternissent l’image de leur corporation. Déployés le long des axes routiers pour réguler la circulation routière, ces policiers se livrent plutôt à des opérations de rackets des usagers de route.  Un billet retiré à un conducteur par ci, un autre par là. Voilà le spectacle peu reluisant auquel se livrent des agents de la police routière.

L’on se rappelle d’une vidéo diffusée sur la chaîne France 24 dans l’émission les Observateurs montrant des policiers en train de réclamer des sous à un conducteur au Centre-ville Kaloum.  La vidéo en question avait fait couler assez d’encre et de salive dans la cité et bon nombre d’observateurs espéraient que des agents seraient sanctionnés par les autorités. Mais rien n’y fait. On ferme les yeux, et le phénomène prend de l’ampleur.

Pour les uns, ces policiers rackettent les usagers de la route en raison de leurs conditions de vie. ‘’Les policiers Guinéens sont très malheureux. Rien qu’à voir leurs tenues de travail, on se rend compte à quel point ils sont délaissés’’, confie un conducteur rencontré dans la circulation routière qui ajoute que les pots de vin permettent à ces agents de la police routière d’arrondir les fins de mois.

Mais pour Mohamed D., un autre conducteur, les policiers routiers devraient se contenter de leur salaire au lieu de vivre sur le dos des pauvres chauffeurs. Selon lui, si les policiers sont mal rémunérés, ils peuvent protester afin que leurs conditions de vie soient améliorées.

Lundi, un véhicule en route pour le Centre-ville est intercepté par deux policiers. L’un des deux arraisonne le chauffeur et réclame les documents de la voiture. Ce dernier obtempère et sort les papiers. ‘’J’ai la carte grise, l’assurance, la vignette. Je suis en règle monsieur l’agent’’, lance le chauffeur. Le policier sans ambages demande de l’argent au conducteur. ‘’Mon frère donne-nous de l’argent, ce n’est pas les papiers qu’on mange’’, a-t-il dit.

Une dispute s’engage entre les deux. Le chauffeur finit par glisser un billet de banque entre les mains du policier pour passer. Le moment pour notre reporter de prendre une image. Une action qui ne sera pas du gout du second policier en attente sur la moto qui exige la suppression de l’image.

Ces pratiques d’une poignée d’agents de la police au vu et au su de tous ne sont pas de nature à honorer la corporation de ceux-là qui sont sensés assurer la sécurité des usagers de la route et de leurs biens. Il serait judicieux pour les autorités en charge de la sécurité judiciaire de s’attaquer à la corruption qui mine le secteur.

Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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1 commentaire
  1. abkodo2 dit

    Ce qui est triste c’est que ces agents, je n’en connais aucune exception, n’ont pas honte des actes qu’ils commettent, mais au contraire redoublent d’efforts pour trouver les raisons d’arnaquer.

    Il y a quelques années, à Mamou, un policier nous a créé des problèmes parce que ma future belle-fille, que mon fils avait faite venir en Guinée, avant leur mariage, avait photographié une montagne. C’est devant le gouverneur que mon petit frère, BML du Lynx, connaissait, que l’affaire a été réglée.

    Dans un autre cas, un ami français et sa copine guinéenne, qui m’avaient invité à diner, se sont vus réclamer l’acte de mariage, comme ils avaient tous les autres papiers du véhicule. Quant à moi, lorsque j’ai présenté mon passeport de la CEDEAO aux agents, ils m’ont répondu que c’était un document étranger, bon pour entrer en Guinée pas pour circuler. Pourtant, il portait tous les symboles de notre pays, qui me l’avait délivré. Ils m’ont fait descendre de voiture en me menaçant de me faire embarquer dans leur véhicule. Ils n’ont désisté que lorsque, mes amis sont eux aussi descendus en demandant de se faire embarquer aussi.

    Une autre fois, voyant que je refusais de mettre la main à la poche, un militaire a dit m’avoir reconnu comme un des agresseurs du Président Conté. Qu’avais-je fait? Photographier le fleuve Konkouré!

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