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Triple viol sur une mineure à Labé : une monstruosité abominable et inexplicable

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[dropcap]C[/dropcap]omble de l’abomination! Alors qu’elle venait pleurer dans le giron d’un temple rédempteur à première vue, après avoir subi les derniers outrages d’un oncle incestueux, une mineure de Labé ne s’imaginait point se jeter dans la gueule d’ours mal léchés, en allant à la gendarmerie. Une affaire qui porte un coup de canif dans l’image de toute une institution.

La victime du triple à Labé. Crédit photo Sally Bilaly Sow
La victime du triple à Labé. Crédit photo Sally Bilaly Sow

Une monstruosité innommable et ineffable, le summum de l’horreur et de la bêtise humaine, comme il s’en produit rarement sous les tropiques. On se croirait au pays de Ghandi où les hommes semblent hantés, possédés, sous l’empire du démon de l’hérésie sexuelle.

Non, c’est bien en Guinée, et à Labé, cité à la sainteté d’une notoriété planétaire, c’est bien dans la vertueuse cité de Karamoko Mo Alpha, qu’il nous a été donné, d’assister à cette souillure de la terre d’El Hadj Alpha Yaya Diallo, cette terre qui enfanta d’illustres érudits et derviches qui dédièrent toute leur vie à la science et à l’expansion de la foi musulmane, aujourd’hui triturée, aujourd’hui  concassée, aujourd’hui barbouillée et encrassée.

Labé, n’en est pas à son premier cas répugnant et immonde, une motte bien empuantie l’a précédée et avait fait penser à un dérèglement qui était à même d’être refréné. Mais c’était compter et oublier que les comportements déviants de la couche juvénile étaient en forte turgescence, dans une cité toute vouée pourtant à l’adoration de Dieu. Paradoxes des paradoxes.

Pourtant, la réalité est cruelle, à côté d’une pratique religieuse intense et appliquée, avec certes des conflits latents entre courants, il y a que Labé, c’est aussi un affaissement de l’autorité parentale, à telle enseigne que les enfants, les jeunes, semblent abandonnés à leurs inclinations non embrigadées, donc incontrôlées, tels le tabac, le chanvre et l’alcool qui coule à flot de nuit et de jour dans les bars et maquis, sans cesse croissants à Labé. Il y a aussi le sexe qui se banalise et se désacralise à Labé. Mais il y a surtout le viol qui s’incruste dans les habitudes à Labé. Le viol qui a de beaux jours devant lui, sur le terreau fertilisant du silence conditionné par la honte, le regard de la société, mais aussi de la déconfiture de l’Etat, un Etat qui s’est avili au gré de précédents jamais sanctionnés.

Voilà qui nourrit et rend les braquettes toujours plus alertes et agiles à Labé. Voilà qui pousse plus d’ours mal léchés à plus d’abjections, à plus de bassesses. Voilà qui a conduit le psychopathe d’oncle incestueux, l’amoureux des onze mille vierges, à abuser d’une nièce qu’il louvoyait avec appétence et concupiscence.

Oui, parce que ne pouvant plus finalement contenir ses pulsions charnelles, son supplice de Tantale, il fera subir les derniers outrages à un être du sexe faible, pire, une mineure, circonstances donc aggravantes. Mais son odyssée kafkaïenne ne s’arrête point là. Défoncée, désarçonnée, l’âme chevillée au corps, la jeune candide  ne pouvait s’imaginer subir un cran de terreur, en courant pleurer dans le giron de ceux auprès desquels elle était censée trouver refuge, réconfort et retrouver un brin de sentiment de sécurité.

Oui, la jeune Laouratou ne pouvait s’imaginer qu’elle se jetait dans des gueules béantes assoiffées de chair, par deux fois elle se fera fauchée par des démons de gendarmes et qui savaient qu’ils souillaient ainsi la tenue, qu’ils dégradaient ainsi l’image de toute une institution, mais qui n’ont pu refréner leurs brigues libidineuses.

Un nouveau bonnet d’âne pour une gendarmerie qui s’échine bon an mal an, à redorer ses blasons ternis par un fatras d’abaissements et d’avilissements tous aussi infâmants les uns que les autres. Mais ce qui a le plus heurté et contusionné plus d’une âme, c’est la pyrotechnie montée par cette institution, la gendarmerie en tentant de démonétiser plus la personne humaine de Laouratou, de la couvrir de plus d’opprobres et d’avanies, en la présentant sous un jour de débile mentale. Quoi que ! D’ailleurs, si cela était le cas, le crime odieux et crasseux, le triple viol sans nom commis sur elle, devenait plus déshonorant pour une institution comme la gendarmerie. Honte aux esprits retors qui avaient eu cette tentation satanique. A la gendarmerie de faire que ceux qui l’avaient qualifiée de machine à tuer, n’en fassent des gorges chaudes. Les premiers signaux sont tout de même encourageants.

Aboubacar Diallo, dans La Plume

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4 commentaires
  1. MB dit

    Je trouve ton article intéressant mais si je peux me permettre je le trouve beaucoup trop philosophique pour un article qui nous parle d’un cas de viol

    1. Dmw dit

      Moi personnellement j’ai pas bien compri parceque on n’a pas bien expliqué le triple viol plutôt une philosophie pas bien pour relater cela

  2. MAD dit

    c’est un sujet d’analyse ou un fait divers et sociétale en tout cas je reste sur ma faim quant aux circonstances dans lesquelles s’est produit ce viol

  3. thiuto dit

    Le sujet est captivant et le titre aussi d’ailleurs. Mais l’auteur s’est focalisé à qualifier les faits plutôt que de les décrire. L’information est quasi absente, la phraséologie l’emportant sur le récit des faits.

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