[dropcap]L[/dropcap]a gouvernance du RPG a déshumanisé la pratique politique en Guinée. Le rôle classique de l’Etat est perverti. Toutes les valeurs de la république sont foulées au sol, l’émotion est devenue sélective et elle se manifeste en fonction de l’étiquette politique et de l’appartenance ethnique.

L’Etat qui se confond au parti au pouvoir n’a aucun égard pour les préoccupations des citoyens, le cri de cœur de nos mères, le chômage des jeunes, la précarité et l’extrême pauvreté dans laquelle vit la majorité des guinéens.

Incapable de trouver la moindre solution à nos problèmes majeurs, l’Etat à travers ses institutions et ses représentants n’a comme réponse à la demande politique et sociale légitime que le mépris, la violence, l’arrogance et le mensonge.

Quand est-ce que ce pouvoir dira au peuple de Guinée que je vous ai entendu ? Quand est-ce qu’il se rendra compte que la ruse, la manipulation, la violence ne sont pas de bonnes approches de solutions ? Quand est-ce qu’il comprendra que dans la Guinée d’aujourd’hui l’autoritarisme et l’arbitraire ne peuvent être une mode de gouvernance acceptable ?

Toute action politique qui n’a pas comme finalité l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et le respect de la dignité humaine, est vaine et non recommandable. Ce pouvoir n’a ni pédagogie, ni méthode encore moins un minimum d’ethnique et de morale.

Ces pratiques et attitudes sont les caractéristiques d’un pouvoir faible et qui est en pleine période de doute et d’incertitude La chose la plus équitablement partagée de nos jours est la pauvreté et le manque de perspective d’avenir en Guinée.

Jusqu’à quand cela peut continuer ? La réponse dépend de la prise de conscience du peuple souverain et de la détermination de chacun de nous pour bâtir une Guinée ambitieuse et prospère dont nous serons tous fiers. 

Par Aliou BAH

Consultant et directeur de la communication du Bloc Libéral