[dropcap]D[/dropcap]epuis l’autre semaine, les fondateurs d’universités privées de Guinée ont décidé de la fermeture des classes pour réclamer le paiement à eux de deux années académiques d’arriérés que leur doit l’Etat. Sauf que dans un communiqué publié mardi, ces fondateurs sont revenus sur leur décision.

Interrogé par VisionGuinee sur les motivations qui ont prévalu à la prise de cette décision de réouverture des classes, le fondateur de l’université Kofi Annan de Guinée justifie celles-ci par ce qui suit :

‘‘C’est pour sauver le programme économique de la Guinée avec les institutions de Breton Wood. C’est ça qui a beaucoup pesé et la bonne volonté des fondateurs de continuer de se battre en attendant d’avoir satisfaction. Parce qu’à un moment donné, il faut baisser ses intérêts au profit des intérêts collectifs’’, indique Dr Ousmane Kaba.

A en croire le député Kaba, l’autre motivation de la suspension de la première sentence, c’est que l’Etat s’engage remettre les fondateurs d’universités privées dans leurs droits.

‘‘Nous avons un nouveau gouvernement avec un nouveau ministre qui sont plus ouverts et plus coopératifs que celui qui était là. Cela également a beaucoup joué.

Selon certaines langues, l’Etat reste redevable à ces fondateurs une manne financière de plus de 43 milliards. Mais l’honorable Kaba n’approuve nullement pas ce montant, même s’il ne le nie pas aussi.

‘‘Cela va faire l’objet de calcul. Ce n’est pas encore net. Il faut calculer selon le nombre d’étudiants. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’un étudiant moyen coûte 4 millions de francs guinéens. C’est le tarif le plus bas de toute l’Afrique. Donc, les gens se trompent souvent. Ils ont comme l’impression que les fondateurs s’engraissent au dos de l’Etat. Ce qui est complètement faux. Au Mali tout près, c’est 12 millions. Au Maroc et dans d’autres pays, c’est 4000 dollars. Faites la comparaison vous-même’’, invite-t-il en guise de conclusion.