[dropcap]I[/dropcap]l semble qu’Alpha Condé ait lancé une bombe avant de quitter Dakar. Pour preuve, la polémique ne cesse d’enfler après sa sortie, lors de son séjour dans notre capitale. En effet, dans sa sortie, le Président guinéen avait accusé Me Wade d’avoir soutenu les putschistes et travaillé à ce qu’ils se maintiennent au pouvoir. Il faut noter la réaction, hier, d’anciens diplomates et ministres membres du gouvernement de Wade à l’époque.

Eh bien, s’exclame Le Pop, ces gens « informés » soutiennent que « Alpha Condé a mille fois raison. Me Abdoulaye Wade a roulé à fond pour les militaires en Guinée ». Selon eux, « l’ex-chef de l’Etat sénégalais a soutenu le coup d’Etat de Dadis et a même assuré sa promotion auprès des chefs d’Etat africains pour la reconnaissance du régime de transition militaire qui s’était accaparé le pouvoir ».

Ils renseignent même que « Me Wade avait affrété l’avion de commandement du Sénégal, mis à la disposition de Dadis, pour aller faire le tour de certains chefs d’Etat de la sous-région afin de plaider la cause du régime militaire. Donc, il a dévoyé l’argent du contribuable sénégalais pour gérer les putschistes guinéens ». C’est pourquoi les interlocuteurs de nos confrères jugent que « la sortie des thuriféraires du Pds n’a aucun sens ». Ils rappellent d’ailleurs qu’à ce moment, « le Palais et la Place de l’Indépendance (ndlr : ministère des Affaires étrangères) étaient en positions diamétralement opposées. Gadio était en divergence aux positions de Me Wade ».

Ces anciens hauts responsables de l’Etat se demandent même si « cette divergence de vue n’a pas, entre autres questions, précipité le départ de Cheikh Tidiane Gadio » de son poste de ministre des Affaires étrangères. Ils signalent d’ailleurs que « Gadio a quitté son poste le 1er octobre 2009, jour où il a raccompagné Dalein (Cellou, responsable politique guinéen) à l’aéroport pour aller se soigner à Paris ». Les sources du journal de rappeler que ce jeudi 1er octobre d’ailleurs, jour de Conseil des ministres, la rencontre présidée par le chef de l’Etat d’alors (Me Wade) a été particulièrement chaude à cause des positions divergentes entre le Président et son ministre des Affaires étrangères qui sera par la suite démis de ses fonctions. Pour finir, les mêmes sources soulignent que « certainement Ahmed Khalifa Niasse, qui était dans le jeu, peut clarifier beaucoup de choses ».

Leral.net