Rien d’étonnant à ces annonces d’adhésions à « vocation d’intimidation » dans la mesure où il y a d’un côté la misère générée notamment par la pseudo réforme des forces armées et d’autre part le fait que l’opposition guinéenne est surtout incarnée par un parti politique dont le leader plutôt égocentrique et frileux a manifestement peur d’être accusé de tout (…)
L’exemple de ces anciens militaires réjoignant les rangs du parti au pouvoir qui les avait injustement virés de l’armée est bien significatif de l’esprit de suffisance stupide et politiquement suicidaire qui caractérise la stratégie des principaux responsables de l’UFDG notamment. CDD et son proche entourage oublient de mon point de vue les fondamentaux de leur projet politique que sont:
– le fait que ce n’est pour sa seule popularité ou la qualité des idéaux qu’il défend plutôt moyennement bien, qu’il réussit à mobiliser, surtout chez les jeunes, comme jamais un autre leader peul n’avait réussi à le faire au sein de sa communauté notamment, mais qu’il y a bien d’autres raisons sociopolitiques;
– le fait que c’est dans le pays qui est resté le institutionnellement et culturellement le plus ethnicisé de la sous-région, qu’ils luttent pour accéder au pouvoir par des « moyens légaux » et ce, face à un pouvoir rétrograde dirigé par un chef d’Etat qui au mépris des lois guinéennes, continue activement d’être leader de son parti, le RPG, autrement dit qu’ils ne sont ni au Sénégal ou au Libéria, ni dans une démocratie à l’occidentale;
– et enfin, que nos élites politico-intellectuelles notamment devraient l’avoir déjà compris depuis 1956: « Pour faire de la bonne politique, il faut faire abstraction de ses intérêts personnels. » (S. Ferdinand-Lo)
Il ne sert donc à rien de continuer à subir des « coups de piqures d’abeilles », tout en sachant pertinemment que l’on va pas à la récolte du miel muni seulement d’une lampe tempête. (Lampu n’djuma tâ !), comme dit le bon vieil adage de chez nous. A bon entendeur, salut !