Vers l’élaboration d’une stratégie nationale de formation par apprentissage et par alternance

Un atelier tripartite de consultation sur l’élaboration de la stratégie nationale de formation par apprentissage et par alternance s’est tenu pendant quatre jours à Conakry. Objectif, mettre en place un cadre solide pour améliorer l’employabilité des jeunes et répondre aux besoins du marché du travail.

L’atelier a réuni des représentants du gouvernement, des syndicats et du patronat, ainsi que des experts et des professionnels de la formation. Tous ont travaillé ensemble pour identifier les défis et les opportunités liés à l’apprentissage et à l’alternance en Guinée.

Les participants ont souligné le manque de compétences des jeunes diplômés par rapport aux emplois proposés. Ils ont également insisté sur la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé dans le processus de formation, afin de garantir une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les besoins des entreprises.

À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Il a été proposé de mettre en place un cadre légal et réglementaire clair pour l’apprentissage et l’alternance, de valoriser les métiers de l’apprentissage auprès des jeunes, et de créer un cadre de collaboration entre les entreprises et les centres de formation.

Prochaines étapes

Les prochaines étapes consistent à synthétiser les résultats de l’atelier et à élaborer un document de stratégie nationale de la formation par apprentissage et par alternance. Ce document sera ensuite discuté et validé lors d’un autre atelier, avant la mise en place de programmes de formation concrets.

L’apprentissage et l’alternance sont considérés comme des outils efficaces pour lutter contre le chômage des jeunes. Ils permettent aux jeunes d’acquérir des compétences pratiques et professionnelles tout en se formant, ce qui les rend plus employables.

La mise en place d’une stratégie nationale de formation par apprentissage et par alternance est un enjeu crucial pour l’avenir de la Guinée. Elle permettra de former une main-d’œuvre qualifiée et compétente, capable de répondre aux besoins du marché du travail et de contribuer au développement économique du pays.

Selon Elhadj Mamadou Diallo, ‘’il a été discuté, par exemple, le code du travail qui est en révision. Il a été discuté le chapitre qui concerne les questions d’apprentissage et de formation par alternance. Donc c’est pour vous dire au point où nous voulons vraiment ancrer ce dispositif de formation dans tous nos cadres légal et réglementaire’’.

‘’La finalité de tout cet exercice-là, c’est pour améliorer l’emploi, l’employabilité de nos jeunes, de notre population, afin de leur permettre de participer à un processus de formation. Mais aussi d’impliquer le secteur privé aussi dans le processus de formation. Pour qu’on évite de dire que tel est diplômé, mais il n’est pas compétent. Donc, il ne peut pas travailler’’, a expliqué M. Diallo.

Après avoir participé à cet atelier, la cheffe de division coopération et partenariat au sein de la direction nationale de l’artisanat du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat est particulièrement reconnaissante au département dirigé par Aminata Kaba.

‘’Au nom des participants, nous remercions le ministère de l’enseignement technique de la formation professionnelle et de l’emploi pour la qualité de cet atelier. Ils ont pu être à la hauteur de nos attentes. Ensuite, nous demandons humblement à l’autorité de prendre en compte toutes nos recommandations ici de cet atelier’’, a souligné Thierno Aïssatou Diallo.

Présent à la cérémonie de clôture de cet atelier, Mamadou Saliou Diaby, secrétaire général du ministère du commerce, de l’industrie et des PME a indiqué que ‘’nous sommes les gardiens, aujourd’hui de la loi sur le contenu local. On retrouve souvent le manque de compétences de nos jeunes par rapport aux emplois proposés. Donc, c’est une très bonne chose qu’on aille très vite pour appliquer les recommandations issues de cet atelier afin que nos jeunes se préparent dès maintenant’’.

Le secrétaire général du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi qui a présidé la cérémonie au nom de la ministre Aminata Kaba, a mentionné que ‘’les participants, les experts venus de tous bords, ont pu plancher sur les questions de l’apprentissage traditionnel, mais aussi sur l’apprentissage professionnel, comment faire en sorte que les entreprises puissent travailler avec nos centres de formation professionnelle, avec nos écoles régionales des arts et métiers, avec nos écoles nationales, toutes les écoles d’enseignement technique, pour former une main-d’œuvre qualifiée qui réponde à leurs besoins (…)’’.

Julien Bongono assure que ‘’les entreprises ont besoin de main-d’œuvre qualifiée avec des compétences réelles. Cette stratégie va permettre cela. L’apprenant va travailler en partie dans l’entreprise pendant sa formation et il va consacrer un temps de sa formation à l’école pour avoir des acquis théoriques. Par la suite, il ira dans l’entreprise pour pratiquer. Donc, à la sortie, il aura un diplôme, mais aussi des compétences, un savoir-faire, un savoir-être professionnel’’.

Cet atelier marque sans doute un tournant décisif dans la politique de formation de la Guinée. Les participants se sont félicités pour la qualité du travail effectué pendant ces quatre jours en attendant les prochaines étapes.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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