L’économie guinéenne accélère sa dynamique de redressement. La Guinée a franchi aujourd’hui une nouvelle étape historique, en obtenant l’annulation de 99,2% de sa dette bilatérale auprès du Club de Paris – une réduction record ramenant la dette de 661,2 millions de US dollars (USD) à 5,3 millions USD.
La décision du Club de Paris intervient exactement un mois après que la Guinée a atteint le Point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Les 25 et 26 septembre derniers, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont décidé d’appuyer un allégement de la dette multilatérale guinéenne, équivalant à 2,1 milliards USD. « En l’espace de quelques mois seulement, la Guinée a engagé une dynamique positive, bâtie sur la bonne gouvernance, la rigueur budgétaire, les réformes et la volonté commune d’aller de l’avant. Les défis à relever restent nombreux, mais notre détermination à avancer n’a jamais été aussi forte. Car nous savons aujourd’hui qu’ensemble, nous pouvons réussir, donner un souffle nouveau à notre pays et sortir enfin de la pauvreté », a déclaré le Président de la République Alpha Condé.
« Je salue la décision de nos partenaires du Club de Paris. C’est un signe fort de la confiance retrouvée, et d’une volonté commune de reconstruire notre économie sur des bases saines », a souligné le Président Condé.
L’allégement de la dette est l’aboutissement des réformes macroéconomiques et structurelles menées depuis la transition démocratique de 2010, et des efforts consentis par la population guinéenne. En deux ans, la Guinée a enregistré plusieurs avancées : réduction du déficit public de 13% à 2%, baisse du ratio dette-PIB, stabilisation du taux de change, diminution de l’inflation de 21% à 15%. Bien que vulnérable aux cours des matières premières, la Guinée est revenue à la croissance (estimée à 4,7% en 2012 par le FMI), montrant sa résilience à la crise mondiale.
L’allègement de la dette ouvre de nouvelles perspectives. Elle permet notamment à la Guinée de disposer pour la première fois d’un espace fiscal équivalent à 150 millions USD annuels. Il sera utilisé pour des opérations de développement et de lutte contre la pauvreté, selon cinq axes d’investissements prioritaires : infrastructures, santé, éducation, énergie, relance agricole. Pour soutenir la création d’emplois et attirer les investisseurs, la Guinée entend accélérer les efforts de consolidation du secteur privé entamés depuis 2010.
Plusieurs réformes visant à faire progresser la réglementation des affaires ont été réalisées : obtention de permis de construire moins coûteux, raccordement au réseau électrique simplifié, et processus de création des entreprises facilité par la mise en place d’un guichet unique. L’amélioration de l’environnement des affaires été confirmée par le nouveau rapport Doing Business 2013 de la Banque mondiale, publié le 23 octobre. La Guinée figure parmi les vingt économies mondiales qui ont fait le plus de progrès dans le classement.
Bureau de presse de la présidence
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