Licencié en 2008 par la société minière de Dinguiraye (SMD), Mohamed Lamine Doumbouya, Ingénieur géologue de la société, court aujourd’hui derriere son Avocat qu’il accuse d’avoir usurpé les indemnités que la SMD lui a versées. Dans ce entretien qu’il a accordé à notre rédaction, M. Doumbouya revient sur ce dossier qui « traine » depuis 2008. Lisez !
VGI: Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre licenciement ?
MLD: Tout a commencé au moment où j’ai postulé pour le poste de secrétariat général de la section syndicale de Léro au sein de la société. C’est ainsi que j’ai été muté à un poste en brousse pour deux
(2) semaines. Après cette période sans primes, il nous a été demandé de retourner pour une seconde fois. Sachant les temps et moments décisifs qui m’attendaient dans cette deuxième visite, j’ai fait face à mon superviseur pour un prêt d’argent juste pour couvrir ma dépense pour mon séjour dans le village. Vu l’incompréhension qui persistait entre nous, j’ai décidé d’écrire à notre chef hiérarchique pour information de mon voyage de 48 heures. Il n’a pas pu transmettre cette lettre qui devrait passer chez lui avant d’arriver les autorités administrative de la société.
N’ayant pas réuni les conditions nécessaires pour me rendre au village, je me suis dit d’occuper ce poste malgré qu’il n’est pas à moi. Après de nombreuses tergiversations entre lui et moi, il a fini par payer ma prime précédente pour la première mission que j’avais effectuée. Quelques temps après, j’ai reçu une lettre de convocation au conseil de discipline, pour non obéissance aux instructions de mon chef hiérarchique et absence à mon poste de responsabilité.
A la même période j’ai été battu par mon concurrent à l’élection syndicale qui s’est ténu à mon absence. Ce concurrent devait siéger au comité du conseil de discipline. Du premier jour au dernier
entretien tout m’a été dit afin que je puisse reconnaître ce qu’ils ont appelé ‘’mon tort’’.
C’est plus tard qu’on m’a notifié à ma mise en disposition à la direction centrale de la société
pour licenciement.
C’est ainsi qu’ils ont adressé un courrier au Directeur Général de la société qui m’a aussitôt convoqué le lendemain. Ce dernier m’a demandé des explications. Après avoir relaté les faits, le DG m’a ordonné de quitter son bureau.
Après mon licenciement, j’ai pris contact avec l’inspecteur régional du travail pour validation du contentieux. Comme le dit la loi l’autorise, 30 jours après un licenciement, l’inspection du travail peut statuer sur le contentieux. Au 31ème jour de mon licenciement, la direction syndicale m’a
appelé pour me signifier du résultat de l’étude faite par l’inspecteur régional du travail. Dans cette étude, on m’a notifié de mon licenciement définitif de la société minière de Dinguiraye.
Après recours au niveau de l’inspecteur général, la décision de l’inspecteur régional fut annulé. En dépit de cette annulation la direction de la société s’est opposée à mon retour.
Dès lors, j’ai rencontré le porte-parole de l’ordre des avocats, Me Mohamed Traoré, Avocat à la cour, qui est en même temps porte-parole des magistrats et auxiliaires de la justice en Guinée, membre du conseil d’administration de la RADO section Guinée et membre du CNT.
C’est ainsi qu’il s’est chargé du dossier jusqu’à obtention de cause. La société a payé les indemnités de mon licenciement à mon avocat. Ce dernier court toujours avec mon argent.
Depuis votre licenciement en 2008 par la société minière de Dinguiraye (SMD), à quel niveau se situe votre problème ?
Depuis l’acquittement de la société minière de mon dû, elle n’a plus rien à voir avec mon problème. C’est plutôt Me Mohamed Traoré, l’avocat que j’ai constitué qui s’est accaparé de mon argent et qui, jusqu’à ce jour refuge de me rendre mon dû. Je poursuis l’Etat pour le paiement de mes indemnités qui s’élèvent à ce jour à 77. 698.120 GNF
Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour être rétabli sur vos droits ?
Dans ce combat, je suis prêt à aller jusqu’au niveau des instances judiciaires sous-régionales et Africaines pour que je sois rétabli dans mes droits. De nombreux employés sont de nos jours licenciés dans des sociétés minières de la place.
Vous menez ce combat seul?
Pratiquement, je mène mon combat seul pour le moment. Je profite de votre micro pour lancer un appel à toutes les victimes d’injustice et d’abus de confiance à se joindre à moi afin qu’on lutte contre ces hors la loi dans notre pays.
Avez-vous trouvé un emploi à ce jour. D’aujourd’hui vous avez un emploi ?
Non, malheureusement je suis au chômage.
Bonne chance dans votre combat
Je vous remercie
Réalisé par Boubacar Sidy BAH, pour Visionguinee.info
+224 68 32 85 65