[dropcap] A[/dropcap]utrefois appelée ‘’perle de l’Afrique’’ pour sa propreté, Conakry est de nos jours l’une des villes les plus sales du continent. Il suffit de faire un tour dans les différents quartiers pour s’en rendre compte. Nommé au mois de mars dernier au poste de Gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara a placé la lutte contre l’insalubrité parmi ses priorités absolues.

Mais plus de cinq mois après sa nomination, l’insalubrité grandissante est en passe de devenir un véritable phénomène de santé publique dans la capitale Guinéenne. Ce, malgré l’injection de plus de 7 milliards de Francs Guinéens du 4 avril au 4 juin 2014 dans le cadre de l’assainissement de la ville de Conakry.

Après une série de tapages médiatiques dans tous les quartiers de la ville, Soriba Sorel avait reconnu, lors de la présentation du rapport d’activités sur les trois derniers mois, qu’il est impossible d’assainir la  capitale. Cette fois-ci, les chefs de quartiers et le service public de transfert des déchets ont présenté une nouvelle stratégie de collecte des déchets à Conakry.

Le 25 juillet 2014, le premier ministre Mohamed Saïd Fofana a reçu un projet d’assainissement de la capitale qui s’élève à plus de 36 milliards de Francs Guinéens pour une durée de 6 mois. Ce montant, s’il est débloqué, sera réparti entre les cinq communes de la capitale et le gouvernorat. Saïd Fofana, l’homme qui a déclaré publiquement que la présence des tas d’immondices dans la capitale est une honte pour le pays, serait chargé de faire du lobbying auprès du gouvernement afin de décaisser le montant pour rendre Conakry viable.

En attendant le déblocage du montant, les ordures ménagères font parler d’elles dans la capitale, où il n’est pas rare de voir des tas d’immondices joncher sur les grandes artères de Conakry.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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