[dropcap]A[/dropcap]boubacar Soumah a rencontré mardi soir le président Alpha Condé à Sékhoutouréyah. Au cours de cette rencontre, il a été question notamment des querelles de leadership au sein du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Selon Aboubacar Soumah, ‘’le président voulait avoir la bonne information. Les informations qu’il recevait avec nos camarades syndicalistes et certains responsables du gouvernement n’étaient pas les bonnes. Nous n’avons donné toutes les explications de façon claire. Il nous a dit qu’il a maintenant la bonne information’’, a indiqué le meneur de la grève.
Au président de la République, le syndicaliste, élu secrétaire général du SLECG lors d’un congrès controversé, a fait cas du différend qui l’oppose au clan de Sy Savané, l’autre syndicaliste qui réclame le titre de secrétaire général du SLECG.
‘’J’ai fait savoir au président que les Sy Savané et Cie ne représentent plus rien. La preuve est qu’à la veille du déclenchement de la grève, ils ont fait une déclaration invitant les enseignants à ne pas respecter le mot d’ordre de grève. Le lendemain, nous avons fait un rapport de forces’’, raconte-t-il au chef de l’Etat.
Depuis le début de la grève, le gouvernement peine à reconnaitre Soumah comme interlocuteur au sein du SLECG. ‘’Si le gouvernement s’appuie sur eux (Sy Savané et Cie), il n’a qu’à le faire. Mais à voir ce qui se passe sur le terrain, c’est le bureau exécutif élu qui domine’’, note-t-il.
Il affirme avoir également dit au président Alpha Condé que le congrès du SLECG s’est déroulé dans les règles de l’art. ‘’Nous avons fait comprendre au président de la République qu’il n’est plus question de revenir sur ce congrès. Le seul interlocuteur valable reste le bureau élu’’, assure-t-il.
A Alpha Condé, il a aussi indiqué qu’il n’a pas refusé de rejoindre son poste de directeur préfectoral de l’éducation. ‘’En principe, il (le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Ndlr) ne devrait muter des responsables syndicaux de haut niveau sans demander leur avis. Moi, je ne peux pas l’accepter. On ne m’impose pas un poste, on demande mon avis’’, dit-il avec assurance.0
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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