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A Kaporo-rails, la riposte s’organise…

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[dropcap]U[/dropcap]n bras de fer pointe à l’horizon entre les occupants du site de Kaporo-rails, menacés de déguerpissement, et les autorités guinéennes. Installés sur les lieux depuis des décennies, ils ont reçu une lettre du directeur national adjoint de la construction, du logement et du cadre de vie dont l’objet est la mise en demeure de libérer les parcelles des lots 14, 15, 16, 19 et 37 du centre directionnel de Koloma.

Ousmane Baldé, porte-parole des occupants de Kaporo-rails, note une ‘’contradiction entre la lettre du directeur national adjoint et l’ordre de mission signé par le secrétaire général du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire qui dit clairement que la mission consiste en un bornage des lieux pour une expertise et évaluation des bâtis avant quoi que ce soit’’.

‘’La zone que nous occupons est Kipé 2 qui ne relève pas du centre directionnel de Koloma. Elle a été déclassifiée depuis l’époque du ministre Moussa Diakité pour recaser des populations qui avaient, notamment, perdu leurs parcelles ailleurs pour cause d’utilité publique’’, explique au ministre Aboubacar Sylla lors d’une rencontre au siège de l’Union des forces du changement (UFC).

‘’Tous les documents administratifs que nous détenons n’ont jamais parlé de Koloma, mais de Kipé 2. En plus, la plupart des habitants de la zone possèdent des documents délivrés par les services de l’ancien ministère de l’habitat. Il s’agit du plan de masse, du certificat de propriété qui tenait lieu de titre foncier, autorisant d’occuper et de construire, et des quittances de paiement’’, détaille M. Baldé.

D’après son constat, ‘’les parcelles des lots 14, 15, 16, 19 et 37 indiqués dans la lettre ne correspondent pas aux numéros indiqués dans les documents administratifs que nous détenons’’. Il ajoute que les occupants de Kaporo-rails sont ‘’conscients que l’État a la possibilité de s’octroyer un domaine, même déjà habité, pour cause d’utilité publique. Mais cela doit se faire dans le respect des règles et procédures prévus par la loi’’.

Rappelant que certains habitants la zone depuis plus de 40 ans, Ousmane Baldé soutient que le code foncier et domanial stipule qu’en aucune manière, ‘’l’Etat ne doit chasser un citoyen de son habitat, légalement acquis par la loi ou par les coutumes’’.

Les menacés de déguerpissement sollicitent l’appui du ministre des Transports pour trouver une issue heureuse à la crise.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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